Menaces terroristes contre la France
La chaîne de télévision Al-Arabya a diffusé, le 17 novembre au soir, une vidéo dans laquelle un commandant taleb, le mollah Farouq, revendique l’embuscade d’Uzbeen, au cours de laquelle dix soldats français avaient perdu la vie, et profère des menaces contre la France en raison de sa présence militaire en Afghanistan.
L’enregistrement montre des talibans portant des effets ayant appartenu aux Français tués le 18 août dernier, et au moins un fusil d’assaut Famas, en dotation dans l’armée française.
L’attaque de la vallée d’Uzbeen a été revendiquée à la fois par les taliban et le chef du parti Hezb-e-Islami, Gubbuldin Hekmatyar. Dans un reportage publié par le Nouvel Observateur en octobre dernier, un commandant taleb, Omar Khattab, avait accusé le seigneur de la guerre aux amitiés fluctuantes de vouloir « tirer la couverture à lui. »
Par ailleurs, un reportage diffusé par l’agence de presse Reuters et concernant le message des taliban entretient une certaine confusion parmi quelques média français qui l’ont à leur tour repris. On peut en effet y voir des images de Gubbuldin Hekmatyar au moment où l’on entend une voix, doublée en arabe et attribuée au commandant Farouqi, menacer la France.
« C’est un message adressé à la France qui doit réparer ses erreurs et se retirer d’Afghanistan sinon les Français entendront notre réponse à Paris » a ainsi déclaré le chef taleb. Toujours selon ses dires, la capitale française serait plus particulièrement menacée.
Au début de l’année 2008, des messages de ce type ont été diffusés sur des sites de la mouvance islamiste. L’un d’eux promettait « un effondrement de l’économie française au niveau international ». Un autre menaçait Paris et son maire, Bertrand Delanoë, afin de provoquer la « chute de Nicolas Sarkozy. » Des sites touristiques, comme la Tour Eiffel, l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, les Champs-Elysées et le quartier de la Défense avaient été cités comme étant des cibles potentielles.
Vidéo : Le reportage de France24, qui ressemble à celui diffusé par Reuters. Ce n’est pas le commandant Farouq qui y apparaît mais Gubbuldin Hekmatyar, qui n’est pas un responsable taleb mais le chef du Hezb-e-Islami, un parti islamiste rallié à Al-Qaïda.