Le Pentagone appelé à se mettre au régime

Après plusieurs budgets en augmentation, le Pentagone pourrait connaître une période de vaches maigres au cours des prochaines années, si jamais la future administration du nouveau président américain, Barack Obama, suit les recommandations du Defense Business Board, une institution officielle qui regroupe, quatre fois par an, une vingtaine d’hommes d’affaires.

Selon un rapport de ce « Conseil des affaires du Pentagone », publié par le Boston Globe, le contexte économique actuel, plombé par les difficultés budgétaires et la crise financière, ne permet plus d’accorder aux forces armées américaines les mêmes moyens que par le passé, notamment depuis 2001 et les guerres en Aghanistan et en Irak.

La forte augmentation des dépenses liées aux personnels, dont 60 milliards de dollars sont prévus pour les retraites et les frais de santé, est notamment dans le collimateur du Defense Business Board, comme par ailleurs certains programmes majeurs d’équipements, dont les coûts de développement ont largement dépassé ce qui était prévu initialement.

Selon des experts cités par le Boston Globe, le futur avion de combat F35 « Lightning » pourrait faire les frais des coupes budgétaires, même si ce type appareil doit, à terme, remplacer, selon ses déclinaisons, les F16 et les A10 de l’Air Force, les Harrier ainsi que les F/A18 Hornet de l’US Marine Corps et équiper les unités embarquées de l’US Navy. En outre, 8 pays sont associés au développement du F35 et Israël a récemment indiqué vouloir en acquérir 25, plus 50 autres en option, pour 15,2 milliards de dollars.

D’autres programmes, comme ceux concernant de nouveaux bâtiments pour la marine américaine ou encore la prochaine génération de véhicules du « Future Combat System » de l’US Army pourraient connaître un sort analogue à celui du F35. A cela s’ajoute l’augmentation des coûts d’autres projets, comme celui du bouclier antimissile ou comme ceux ayant trait aux systèmes de défense spatiale.

Cependant, ces dépenses militaires, même si elles représentent un coût loin d’être négligeable pour le budget fédéral, et donc pour le contribuable américain, font vivre de nombreuses entreprises de haute technologie. Une baisse drastique des moyens alloués au Pentagone pourrait donc avoir un impact négatif sur l’emploi dans certains Etats du Nord-Est. Les bâtiments de guerre et les sous-marins sont par exemple construits par General Dynamics dans le Maine et le Connecticut et le missilier Raytheon est le plus gros employeur du Massachussett.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]