Troisième essai réussi du missile M51
Le nouveau missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) M51 a franchi un nouveau pallier après un premier tir sous-marin, le 13 novembre, à partir du pas de tir immergé du centre d’essais de lancement de missiles (CELM) de la Délégation générale pour l’armement (DGA) de Biscarosse. Deux tests avaient été préalablement effectués le 9 novembre 2006 et le 21 juin 2007.
Selon le ministère de la Défense, cet essai a été effectué « conformément à l’ensemble des engagements internationaux de la France en matière de sécurité, de transparence et de non-prolifération. » En l’occurrence, ce genre de tir est soumis au Code de conduite de La Haye (HCOC) qui vise à empêcher la prolifération des missiles balistiques, au Traité de non-prolifération (TNP) et au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE).
Ce tir d’essai a permis « de vérifier le bon déroulement de la phase sous-marine du lancement du missile », qui a été lancé en direction de l’Amérique du Nord, et plus précisément dans l’Atlantique Nord. Le vol a été en outre suivi par la DGA et par le bâtiment d’essais et de mesures (BEM) Monge, dont les équipements lui permettent, entre autre, de recueillir des données télémétriques et de les analyser.
Le missile M51 doit remplacer, dès 2010, le M45, qui est actuellement le vecteur de la composante sous-marine de la dissuasion nucléaire française. Avec ses 12 mètres de haut pour une masse de 56 tonnes, il aura une portée supérieure de 2.000 km par rapport à son prédecesseur (8.000 km contre 6.000 km) et sera encore plus précis.
Il revient à EADS Astrium d’assurer la maîtrise d’oeuvre du développement, la production et le maintien en condition opérationnelle du M51. Ce programme concerne d’autres sous-traitants, comme G2P (Groupe pour la propulsion à poudre rassemblant la Snecma – groupe Safran – et la SNPE) ou encore Thales.
