Soupçons renforcés sur un programme nucléaire syrien

Le 6 septembre 2007, l’aviation israélienne avait bombardé le site militaire en Syrie. Quelques jours plus tard, un article du Sunday Times révélait que le complexe visé avait été auparavant mis sous surveillance par l’Etat hébreu et qu’un commando avait réussi à s’y infiltrer et saisi du matériel d’origine nord-coréenne. Un autre quotidien, le Washington Post, avait avancé que l’armée israélienne était intervenue sur la foi de renseignements américains indiquant la présence en Syrie de spécialistes du nucléaire nord-coréens.

Cette affaire a connu de nouveaux développements avec la présentation, devant des membres du Congrès des Etats-Unis, d’une vidéo présentant le site bombardé d’Al-Khibar. Selon les images, ce dernier aurait abrité un réacteur secret en construction destiné produire du plutonium. Par ailleurs, des similitudes entre les constructions syriennes et la centrale nucléaire nord-coréenne de Yongbyon ont été mises en avant par les responsables du renseignement américain.

Suite à la diffusion de ces images, une enquête de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) a été ouverte. Ainsi, selon des sources diplomatiques, des échantillons prélevés sur le site d’Al-Khibar contiendraient des traces d’uranium.

Si, pour l’instant, aucune conclusion définitive ne peut être tirée de ce nouvel élément, il n’en reste pas moins que l’AIEA publiera un rapport sur les activités nucléaires militaires et clandestines de la Syrie. Ce dernier devrait même être à l’ordre du jour du Conseil des gouverneurs des 27 et 28 novembre prochains, ce qui laisse à penser que l’AIEA a des éléments à charge contre Damas.

« Il est clair que l’Agence estime détenir des élèments assez significatifs pour placer la Syrie à l’ordre du jour, juste après la Corée du Nord et l’Iran » a délcaré un diplomate à l’agence Reuters.

Côté syrien, on assure que le site bombardé n’était plus utilisé. Mais dans le même temps, Damas bloque l’accès d’autres installations militaires aux inspecteurs de l’AIEA pour des raisons de « sécurité nationale. »

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