La Russie étale sa puissance militaire

Après l’affaire géorgienne et le refroidissement de ses relations avec les Etats-Unis, notamment à cause du bouclier antimissile dont des éléments seront déployés en Pologne ainsi qu’en République Thèque et de l’élargissement de l’Otan, la Russie a démontré une nouvelle fois ses capacités dans le domaine des missiles balistiques en procédant à 4 tirs d’essai la semaine dernière.

Ainsi, le sous-marin nucléaire Toula a lancé un missile Sineva, entré en service l’année dernière, depuis la mer de Barents, dans le cadre de l’exercice « Stabilité 2008 » qui passe pour être l’un des plus importants depuis une vingtaine d’années. L’engin a atteint avec succès sa cible, située 11.500 km plus loin, dans le Pacifique, au niveau de l’Equateur.

Le lendemain, trois autres missiles balistiques ont de nouveau été lancé. Deux d’entre eux ont été tiré avec succès depuis des sous-marins nucléaires, situés en mer d’Okhotsk pour l’un et en mer de Barents pour l’autre. Les missiles ont atteint leurs cibles dans l’extrême Orient russe, au Kamtchatka. Un quatrième engin, un Topol, tiré à partir de la base militaire de Plessetsk, dans le nord ouest du pays, s’est également écrasé comme prévu dans la même région, après avoir parcouru 6.000 km en 22 minutes.

« Ceci démontre que notre bouclier (nucléaireà est en état de marche » a déclaré le président Dmitri Medvedev, qui a assisté au tir du premier missile à bord du porte-avions « Amiral Kouznetzov » puis du second à Plessetsk. Par ailleurs, le locataire du Kremlin a assuré que la Russie allait continuer à accroître sa puissance militaire et « ne pas ménager ses moyens financiers » pour y parvenir. Crise financière ou pas, le Premier ministre russe, qui est aussi le prédécesseur de M. Medvedev, a fait part d’une hausse de 30% des crédits militaires dans le prochain budget.

Par ailleurs, la Russie, qui n’apprécie pas la perspective de voir des militaires américains dans son ancienne zone d’influence, a répondu à Wahington en envoyant au Venezuela, le mois dernier, deux bombardiers stratégiques Tupolev 162 afin de participer à des exercices militaires. Ces appareils peuvent emporter jusqu’à 12 missiles armés d’ogives nucléaires d’une puissance de 200 mégatonnes.

Le choix du Venezuela n’étant donc pas innocent – Caracas est devenu la bête noire des Etats-Unis sur le continent sud-américain en raison de la politique menée par Hugo Chavez – la marine russe comptent y déployer plusieurs navires de guerre qui devraient participer à des manoeuvres navales. Cela s’ajoute au prêt de un milliard de dollars octroyé par Moscou au Venezuela pour l’achat d’armement.

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