La gendarmerie va fermer la moitié de ses écoles

Révision générale des politiques publiques oblige, la Gendarmerie nationale va devoir fermer quatre de ses huit écoles de sous-officiers, a annoncé, le 10 octobre, le ministère de l’Intérieur. Il s’agit « d’adapter le dispositif de formation » des gendarmes afin de le « moderniser » et le « rationaliser ».

Ainsi, les écoles de Montargis (qui forme les gendarmes auxiliaires), de Châtellerault, de Libourne et du Mans devraient fermer leurs portes d’ici à 2009. Le ministre de l’Intérieur, Mme Michèle Alliot-Marie a justifié par voie de communiqué que les fermetures concernent les quatres écoles « les moins bien adaptées aux évolutions recherchées de la formation. »

« Le personnel d’encadrement et de soutien de ces écoles bénéficiera de mesures d’accompagnement et d’une gestion personnalisée », a-t-elle encore ajouté. Ces fermetures s’ajoutent, pour certaines régions, à celles des casernes, annoncées au cours de l’été dernier.

Ainsi, pour Jacques Auxette, le président (PS) du Conseil régional des Pays de Loire, la suppression de l’école de gendarmerie du Mans est une « décision brutale aux conséquences graves sans concertation et sans donner la moindre explication aux élus. » Avec la nouvelle carte militaire, Jacques Auxette estime que sa région a perdu « plus de 3.000 emplois. » « C’est le plus grand plan social jamais lancé dans la région et c’est le gouvernement qui en est le seul responsable » a-t-il accusé.

Le président (UMP) du Conseil général de la Sarthe, Roland du Luart, par ailleurs vice-président du Sénat, a quant a lui demandé à ce que l’Etat « fasse une politique exemplaire de restructuration sur le site du Mans de l’ensemnle des services pour qu’on s’y retrouve. »

Pourtant, le sort de l’école du Mans semblait d’ores et déjà scellé depuis le début de l’été. Mise en balance avec l’école de Châtellerault, il ne restait plus qu’à patienter avant l’annonce officielle de sa fermeture, certains ayant même avancé que cette décision attendue était motivée par l’appartenance politique du maire de la municipalité viennoise, qui se trouve être la même que celle de l’actuel ministre de la Défense, Hervé Morin.

Quoi qu’il en soit, la polémique aura tourné court car l’école de Châtellerault connaîtra le même sort que celle du Mans. Un sort que le président de la région Poitou-Charentes, Mme Ségolène Royal, trouve « injuste et absurde. »

Pourtant, selon les services de la ville du Mans et le maire (PS) Jean-Claude Boulard, il aurait fallu au moins 900.000 euros « pour la rénovation et la seule mise aux normes incendies de trois » des bâtiments de l’école de Châtellerault, sans compter les de 2 millions supplémentaires pour la construction d’infrastructures sportives…

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