Bouderie chinoise

Les Etats-Unis ont annoncé, au début du mois, avoir conclu un contrat de 6,5 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros) pour fournir à Taïwan des équipements militaires, dont des missiles Patriot, Harpoon et Javelin ainsi que des hélicoptères d’attaque Apache.

Si le cas du Tibet est épineux pour les autorités chinoises, celui de Taïwan l’est également : Pékin voudrait en effet établir sa souveraineté sur l’île, également connue sous le nom de Formose, dans le cadre de la « politique d’une seule Chine. » Par conséquent, la vente d’armes à Taïwan par Washington ne pouvait que susciter une réaction négative de la part du gouvernement chinois, qui a décidé de suspendre, voire d’annuler, des contacts militaires et diplomatiques avec les Etats-Unis.

« En réponse à l’annonce (…) de la vente d’armement à Taïwan, la République de Chine a annulé ou reporté plusieurs échanges qui étaient prévus au niveau militaire » a ainsi fait savoir Stewart Upton, un porte-parole du département américaine de la Défense. « La Chine continue à poitiser nos relations militaires, ce qui nous fait manquer des occasions », a-t-il par ailleurs lancé, le 8 octobre dernier.

Cependant, la bouderie de Pékin ne s’étend pas aux négociations en cours concernant le dossier du nucléaire nord-coréen, auxquelles les Américains prennent une part déterminante. Cela étant, la visite d’un général chinois aux Etats-Unis a été purement et simplement annulée, tout comme les escales de navires de guerre.

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