Vers la fin de la mission militaire européenne en Bosnie
Réunis à Deauville, le 1er octobre dernier, pour deux jours, les ministres de la Défense des Etats membres de l’Union européenne ainsi que Javier Solana, le Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), ont fait le point sur les missions militaires en cours.
Ainsi, l’opération Althea de l’EUFOR en Bosnie-Herzégovine pourrait prochainement prendre fin, ce qui se traduirait par le retrait des soldats européens qui y sont actuellement déployés. Une force de réaction rapide prendraint donc le relais, le but étant de garder la capacité d’intervenir dans le cas où de nouveaux troubles viendraient à éclater. Un autre option consisterait a mettre en place une mission militaire de formation et d’entraînement.
« Il est utile qu’à un moment les Etats européens donnent le signal, à nos concitoyens notamment, qu’on crée une mission et qu’on est capables de la finir » a déclaré le ministre français de la Défense, Hervé Morin, avant le début de la réunion. Cependant, la décision concernant l’avenir de l’opération Althera sera prise le 10 novembre prochain, à l’issue d’une autre réunion.
Créée en décembre 2004 pour prendre la suite de la « Stabilization Force » (SFOR) de l’Otan, la mission Althéa s’inscrit dans le cadre de la résolution 1575 du Conseil de sécurité des Nations unies et dans le droit fil des accords de Dayton. Avec initialement près de 7.000 hommes, elle aura été l’intervention militaire la plus importante de l’Union européenne. Etant donné que la sécurité en Bosnie a évolué favorablement, ses effectifs ont été portés à 2.500 hommes en 2007. La participation de la France – appelée « opération Astrée » – se traduit par une centaine de militaires.
Par ailleurs, l’opération de l’Eufor au Tchad et République centrafricaine, qui consiste à sécuriser les camps de réfugiés venus du Darfour, a également été évoquée. Selon Hervé Morin, il a été question des modalités du passage de relais à l’ONU, prévu pour la mi-mars de l’année prochaine.
Enfin, concernant le problème de la piraterie, notamment au larges des côtes somaliennes, une opération européenne pourrait éventuellement voir le jour, à la demande de l’Espagne, dès la fin de cette année.