Lourdes sanctions pour 15 officiers de l’US Air Force

En 2006, l’US Air Force avait envoyé par des composants d’armes nucléaires à Taïwan, à la place de batteries d’hélicoptère. Cette affaire, découverte en mars de cette année, avait contribué à pousser vers la sortie le secrétaire à l’armée de l’Air, Michael Wynne et son chef d’état-major, le général Michael Moseley.

D’autres dysfonctionnements avaient motivé la décision du secrétaire à la Défense, Robert Gates, comme par exemple le survol du territoire américain par un B-52 transportant 6 armes nucléaires ou encore le flou dans l’inventaire des composants nucléaires de l’Air Force.

Seulement, l’affaire taïwanaise n’en est pas restée là. Le successeur de Michael Wynne, Michael Donnelly, vient de prendre des sanctions, en concertation avec le général Schwartz, le nouveau chef d’état-major, contre 15 officiers supérieurs de l’US Air Force, dont 6 généraux et 9 colonels.

Ces sanctions sont loin d’être anodines car elles, si elles sont admnistratives, elles « peuvent avoir des conséquences substantielles pour la carrière de ces officiers, dont leur capacité à commander, à être promu où à partir en retraite avec leur grade actuel », selon les termes employés par Michael Donnelly, lors d’une conférence de presse. « Nous reconnaissons les années servies loyalement par ces officiers, mais nous ne pouvons pas ignorer les violations intervenues sous leur surveillance », a-t-il justifié.

Par ailleurs, deux généraux de l’US Army qui supervisaient la chaîne logistique par où sont passés les composants nucléaires en cause se sont vus remettre une notification « les rappelant à leurs responsabilités », échappant ainsi à des sanctions.

Dans un récent rapport, le Pentagone s’était alarmé du « déclin inacceptable, dramatique et sans appel de la détermination de l’US Air Force à remplir sa mission nucléaire. »