La France pourrait vendre ses satellites de télécommunications militaires

Selon le site du quotidien économique « Les Echos », le gouvernement serait en train d’étudier la vente des satellites du système Syracuse (pour SYstème de RAdioCommunication Utilisant un SatellitE), qui assure notamment l’ensemble des communications sécurisées entre la France et les différentes unités déployés sur un théâtre d’opération extérieure et les bâtiments de la Marine nationale. Il constitue un élément essentiel à la conduite des opérations militaires, tant au niveau du commandement, de la coordination et du renseignement.

Le programme Syracuse, lancé à l’origine en 1980, comptait 3 satellites Telecom I dont l’utilisation était partagée entre France Telecom et le ministère de la Défense. La version II du système reposait sur l’utilisation de 4 satellites Telecom 2, dont 2 étaient partagés avec l’opérateur historique de télécommunications. Le dernier satellite, le Telecom 2D, sera retiré du service en 2010.

Enfin, le programme Syracuse III, qui a débuté en novembre 1999, s’appuie sur deux satellites de télécommnications dits de troisième génération, appelés Syracuse 3A et 3B, le dernier ayant été mis sur orbite géostationnaire en août 2006, soit un peu moins d’un an après son clone.

A la différence de leurs prédécesseurs, les satellites 3A et 3B, développés par Alcatel Alenia Space, permettent d’établir des communications non seulement à haut débit mais également sécurisées. Le projet « Athéna Fidus » vise à compléter ce sytème avec un troisième satellite, développé en collaboration avec l’Italie, qui devrait augmenter le flux des communications – on parle de très haut débit – à partir de technologies civiles.

L’idée du gouvernement serait donc de céder ces satellites pour 400 millions d’euros et de les louer par la suite, et sur le long terme, au nouveau propriétaire, dans le cadre d’un partenariat public privé (PPP). Deux sociétés seraient sur les rangs pour cette affaire : EADS Astrium et Thales, qui a racheté, en avril 2006, une part du capital d’Alcatel Alenia Space, devenu depuis Thales Alenia Space.

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