Des bombes à sous-munitions ont été utilisées en Ossétie du Sud

L’organisation non gouvernementale Human Rights Watch a fait savoir, le 1er septembre, que la Géorgie a reconnu avoir employé des bombes à sous-munitions (BASM) lors du conflit qui l’a opposé à la Russie pour le contrôle de l’Ossétie du Sud.

« La Géorgie a admis le week-end dernier à Human Rights Watch avoir utilisé des bombes à sous-munitions dans différents endroits », a ainsi pu affirmer Bonnie Docherty, spécialiste de l’armement de l’ONG.

Selon ce dernier, l’armée géorgienne a notamment largué des BASM de type M-85 dans les environs du tunnel de Roki, un point de passage entre la Russie et l’Ossétie du Sud. Un rapport, rédigé par des experts indépendant et présenté à la Conférence de Vienne de décembre 2007, avait mis en évidence le manque de fiabilité de ces sous-munitions, utilisées par l’armée israélienne lors du conflit qui l’a opposé au Hezbollah libanais durant l’été 2006. En effet, au moins 10% d’entre elles n’avaient pas fonctionné.

Si Tbillisi a joué la carte de la transparence sur l’emploi de sous-munitions, Moscou est loin d’en faire autant. Pourtant, selon Human Rights Watch, l’armée russe a également utilisé des BASM durant l’opération militaire qu’elle a menée au Caucase. « Nous disposons de preuves indéniables qu’elle (ndlr : la Russie) en a fait usage dans plusieurs endroits », a déclaré Bonnie Docherty.

Cette affirmation confirme les accusations des Géorgiens contre leurs adversaires russes, selon lesquels ces derniers auraient « largement utilisé » des armes à sous-munitions, tels que les missiles Iskander, Tochka-U, Grad et Urgan, contre des civils.

Selon un bilan établi par Human Rights Watch, ces bombes à sous-munitions auraient tué 14 civils et blessé des « milliers d’autres » dans « au moins 4 villages ». Aucune indication précise sur l’origine de ces BASM n’a cependant été fournies par l’ONG.

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