Sarkozy rappelle Moscou à ses engagements

Le président Nicolas Sarkozy, a fait preuve de fermeté à l’égard du Kremlin au sujet du retrait des troupes russes de Géorgie. Cette disposition, acceptée et signée par la Russie, figure dans l’accord négocié par le chef d’Etat français lors de ses visites successives à Moscou et à Tbilissi du 12 août dernier.

Alors que tout portait à croire que l’armée russe consolidait ses positions en territoire géorgien ce week-end, un communiqué du Kremlin a indiqué « que la Russie entamera le retrait du contingent militaire qui a été envoyé en renfort des soldats de paix russes après l’agression de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud » à partir du 19 août.

Dans une tribune publiée par le Figaro, le président Sarkozy a pressé la Russie de « se retirer délai de Géorgie ». « Ce point n’est pas négociable à mes yeux » a-t-il encore insisté. « Si cette clause de l’accord de cessez-le-feu n’était pas appliquée rapidement et totalement, je serais amené à convoquer un Conseil européen extraordinaire pour décider des conséquences à en tirer » a-t-il menacé. En outre, pour M. Sarkozy, le non respect de cette disposition pourrait avoir des répercussions « graves » sur les relations entre l’Union européenne et la Russie.

Pour les Etats-Unis, la secrétaire d’Etat Condoleeza Rice a également demandé au président Medvedev de mettre en application l’accord qu’il a signé. « J’espère qu’il a cette fois l’intention de tenir son engagement », a-t-elle déclaré sur la chaîne NBC. Pour la chancelière allemande, Angela Merkel, il s’agit d’une question de « crédibilité » pour les Russes. Du côté géorgien, le président Saakachvili a pour sa part souhaité que le cessez-le-feu soit supervisé par l’Union européenne ou l’OSCE.

Quant à la situation sur le terrain, les personnels du Haut Commissariat pour les Réfugiés ont constaté des traces de « pillage massif » dans la ville de Gori, qu’ils ont pu atteindre, dimanche. Les forces russes encore présentes dans les environs auraient cependant été réduites. Seulement quelques éléments sont restés déployés pour couvrir le retrait du plus gros des troupes, selon le général Viatcheslav Borissov, le commandant du dispositif russe dans la région.

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