Mystérieux assassinat à Damas

Le général Mohammed Sleimane était considéré comme étant très proche du président syrien Bachar el-Assad. Il était en outre chargé de contrôler les contrats d’armement avec la Russie et il avait été à l’origine de la reprise en main des services secrets syriens après l’assassinat, à Damas, d’Imad Mougniyeh, le chef militaire du Hezbollah.

Seulement, le 1er août, ce haut responsable du régime syrien a été retrouvé mort, officiellement dans son chalet situé au bord de la mer, à Tartous. Il est difficile de connaître les circonstances exactes de ce meurtre. Dans un premier temps, il a été dit que le général Sleimane avait été touché par balle à partir d’un bateau navigant au large du chalet. Sauf à considérer que le tireur, même d’élite, soit capable de viser avec précision à partir d’une embarcation instable, cette version, qui laisse entendre une possible action israélienne, n’est pas crédible.

Selon certaines sources, le général Sleimane aurait en fait été tué à bout pourtant, ce qui laisse supposer qu’il ait été victime d’un règlement de compte interne au régime, d’autant plus que deux officiers syriens des garde-côtes, ainsi que le responsable de la garde du chalet ont été arrêtés. Une des raisons qui pourrait justifier ce meurtre a été avancée par le quotidien koweïtien « Al Seyassah » : le général Sleimane aurait été cité, pour la troisiéme fois, à comparaître par la commission d’enquête internationale concernant l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.

La disparition du général Sleimane intervient alors que plusieurs responsables des services de sécurité syriens ont été récemment mis sur la touche pour être remplacés par des hommes de la garde républicaine.

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