Bernard Bajolet, le coordonnateur du renseignement, a reçu sa lettre de mission

Nommé au nouveau poste de « coordonnateur du renseignement » à l’Elysée, Bernard Bajolet a reçu sa lettre de mission signée le 23 juillet par le président de la République, Nicolas Sarkozy. « Point d’entrée auprès de moi des services de renseignement des ministres chargés de la sécurité intérieure, de la défense, de l’économie et du budget, vous coordonnerez et orienterez leur action (…) Vous leur transmettrez mes directives » a ainsi écrit le chef de l’Etat.

Comme le fait remarquer le journal Le Monde, qui a pu consulter cette lettre, les termes sont identiques au passage du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale qui préconisait la création de ce nouveau poste. Le document, présenté le 17 juin dernier par le président de la République, met particulièrement l’accent sur le renseignement, notammement dans le chapitre « Connaître et anticiper », qui en fait un domaine « stratégique ».

Auparavant, le renseignement était placé sous la coupe du Premier ministre, dans le cadre du Sécretariat général de la défense nationale, et plus précisément le Comité interministériel du renseignement (CIR). Or, ce n’est plus le cas aujourd’hui étant donné que président de la République, également chef des armées, a ajouté cette fonction a ses prérogatives. Le coordonnateur du renseignement ne devra désormais plus que coopérer « étroitement » avec Matignon, sans plus.

Concrètement, M. Bajolet sera le subalterne du secrétaire général de l’Elysée, à savoir Claude Guéant et travaillera de concert avec le chef d’état-major particulier (l’amiral Edouard Guillaud), le conseiller diplomatique (Jean-David Levitte) et le conseiller à l’Intérieur (Erard Corbin de Mangoux). Il devra mettre en place le Conseil national du renseignement (CNR) qui va succèder à l’actuel CIR. Ce CNR sera présidé par le président de la République et réunira les ministres concernés et les responsables des services de renseignement.

Pour assurer sa mission, M. Bajolet pourra compter sur une équipe d’une dizaine de personnes, choisies par l’Elysée. Parmi ses collaborateurs, on trouve, entre autres, Christophe Gomard, alors en charge du « cabinet réservé » de la défense, de l’ancien préfet de l’Aube, Nacer Meddah, pour les aspects juridiques, budgétaires et les ressources humaines et un contrôleur général de la Police nationale, Pierre Lieutaud.

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