14 juillet : Focus sur le 1er Régiment de Spahis
Le 1er Spahis en opérations
L’histoire du 1er Régiment de Spahis commence en 1914, année de la création par le Maréchal Lyautey du Régiment de Marche de Saphis Marocains, dont cette unité a conservé les traditions.
Lors de la Première Guerre Mondiale, le régiment combat d’abord en France où il prend part à la bataille de la Marne avant d’être envoyé sur le front d’Orient. De 1920 à 1927, il est déployé au Levant (région englobant le Liban et la Syrie) et prend l’appellation de « 1er régiment de Spahis marocains ».
Lors de la défaite française de 1940, le régiment se trouve en Syrie. Le premier escadron, commandé par le capitaine Paul Jourdier, passe avec armes et bagages en Palestine pour rejoindre les Forces françaises libres (FFL). C’est à partir de cette unité qu’est recréé le 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains. Le régiment fait partie de l’ordre de bataille de la victoire alliées d’El Alamein (1942). Après avoir combattu en Tunisie en 1943, il intégre en tant qu’unité de reconnaissance la 2e Division Blindée du général Leclerc.
C’est ainsi qu’il va être un des régiments français à libérer Paris (25 août 1944) et Strasbourg (23 novembre 1944). Un de ses escadrons (le 3e) fera partie des première unités à pénétrer dans le « nid d’aigle » d’Hitler, à Bertchtesgaden. L’attitude de ses hommes et les succès qu’ils ont remporté ont permis à ce régiment d’être décoré de la Croix de la Libération.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le 7e escadron de marche du 1er Spahis est engagé quelques mois en Indochine. Le régiment sera ensuite envoyé au Maroc et en Algérie. En 1961, il retrouve les Forces Françaises en Allemagne et s’établit à Spire (Speyer), avant de s’installer en 1984 au Quartier Baquet, à Valence, où il commence sa professionnalisation.
Depuis, le 1er Spahis a souvent été envoyé en opérations extérieures aux quatre coins du monde (Afrique, Liban, Balkans, etc…) Il a en outre participé à la première guerre du Golfe, en 1991, dans le cadre de la Division Daguet. En juin 1999, les blindés du 2e escadron ont été les premiers a pénétrer au Kosovo, et trois ans plus tard, le 4e escadron sera engagé en Afghanistan. Par ailleurs, le régiment a également été projeté en Côte d’Ivoire lors des troubles qui ont agité ce pays.
Actuellement, le 1er Spahis est composé par 7 escadrons (4 de combat, 1 de commandement et de logisitique, 1 d’administration et de soutien et 1 de réserve.) Il est doté de 48 chars à roues AMX 10 RC et de 90 véhicules blindés légers de type VBL et VAB. Il appartient à la 6e Brigade Légère Blindée.
Comme le capitaine Guynemer, le « héros légendaire tombé en plein ciel de gloire », cher au coeur des aviateurs de l’armée de l’air, le 1er Spahis a l’expression « Faire Face » pour devise. Au vu du nombre des décorations et du nombres des victoires inscrites sur son Etendard, les spahis ont toujours été fidèles à ce mot d’ordre. Le régiment est en effet décoré de la Croix de la Libération, de la Croix de Guerre 1914-1918 avec 5 palmes, de la Croix de Guerre 1939-1945 avec 2 palmes, de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures (TOE) avec 4 palmes, du Mérite Chérifien, de la Médaille de la bravoure Serbe, de l’Ordre serbe de Kara-Georges de 4e rang avec glaives, de l’Ordre de Michel le brave de Roumanie et de la Caravate Bleue de la Presidential Unit Citation. Le 1er Régiment de Spahis est l’unité la plus décorée de l’Arme Blindée Cavalerie.
Pour ce 14 juillet, le régiment défilera à pied, certainement avec son uniforme traditionnel (calot rouge, gandoura, saroual et burnous) et sa mascotte, qui est un bélier (le dernier a été baptisé « Yusuf » en mémoire du fameux général Yusuf, une des figures légendaires des Spahis).