Quelques nouvelles de la future carte militaire

La nouvelle carte militaire devrait être connue à partir du 3 juillet prochain, une fois que les orientations proposées par le Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale auront été dévoilées par le président de la République. Cependant, quelques indications concernant l’avenir des implantations militaires sont d’ores et déjà connues.

Ainsi, selon Ouest France, on apprend que l’Etat-major des forces n°2, installé depuis 1999 à Nantes, devrait être transféré à Marseille. La capitale de la Loire-Atlantique perdrait également l’état-major de la 9e brigade légère blindée d’Infanterie de Marine, qui pourrait s’établir à Poitiers. Par conséquent, le 22e bataillon d’Infanterie de Marine, qui est l’unité de soutien des deux états-majors, devrait également quitter la ville.

Ce sont 900 militaires qui sont concernés. L’information peut être considérée comme sûre car, comme l’indique le quotidien, c’est le ministre de la Défense, Hervé Morin, qui aurait averti Jean-Marc Ayrault, le maire de Nantes, qui également le chef du groupe PS à l’Assemblée nationale.

A Nîmes, le sort de la base aéronavale (BAN), créée en 1961, n’est pas encore scellé. Hervé Morin avait assuré au début de l’année qu’elle ne serait pas menacée de fermeture, avant de laisser entendre le mois dernier qu’une dissolution n’était plus exclue. Cette volte-face a de quoi inquiéter les élus locaux.

Comme l’indique le quotidien La Provence, la BAN de Nîmes-Garons a un poids économique non négligeable avec ses 1.400 emplois directs et ses 25,2 millions d’euros de retombées économiques. Plus grave encore : la fermeture de la base pourrait impliquer celle de l’aéroport civil étant donné que le contrôle aérien des vols commerciaux est actuellement assuré par des militaires. Là, ce sont 750 emplois supplémentaires qui seraient menacés, avec des conséquences sur la fréquentation touristique de la région. Petite incongruité : la piste et la tour de contrôle de la base viennent juste d’être rénovés, pour un coût de 13 millions d’euros.

Enfin, pour LePoint.fr, quatre bases aériennes feraient actuellement l’objet d’arbitrages : Dijon, Orange, Cambrai et Luxeuil. Deux d’entre elles sont appelées à fermer. Il y a peu, les deux dernières étaient concernées par une dissolution.

Seulement, et bien que le président de la République ait rappelé encore récemment que les armées n’ont pas vocation à faire de l’aménagement du territoire, il semblerait bien pourtant que des considérations de cette sorte aient été prises en compte dans le choix des deux fermetures. Ainsi, la base de Luxeuil, qui réprésente 2.000 emplois dans un « désert économique », comme le souligne LePoint.fr, et qui est également située dans le fief électoral d’Alain Joyandet, l’actuel secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie, serait conservée au détriment de celle de… Dijon.

Cette dernière est considérée comme une base « historique » de l’armée de l’Air, « l’antre » des pilotes de chasse. C’est elle qui accueille le célèbre escadron de chasse des Cigognes, celui du capitaine Guynemer, l’as de la guerre 14-18 devenu une figure emblématique et mythique des aviateurs. Plus anecdotique, la base avait servi pour le tournage de la série des « Chevaliers du Ciel » dans les années 1960.

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