L’Irak pourrait acheter du matériel militaire français

Après avoir commandé des armes à la Serbie, le gouvernement irakien envisagerait d’acheter des équipements militaires français. L’Irak était déjà un pays client de la France en ce domaine, notamment sous l’ère de Saddam Hussein, avec l’achat entre autre de Mirage F-1 armés de missiles Exocet.

A l’issue de l’entretien entre le Premier ministre Nouri al Maliki et le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, alors en visite à Bagdad le 1er juin dernier, le porte-parole du gouvernement irakien, Ali Dabbagh a déclaré que l’Irak avait « besoin de technologie de pointe et assurément de technologie française. »

Son collègue au ministère de la Défense, le général Mohammed Al-Askari, a confirmé à l’AFP, le lendemain, le souhait de Bagdad de « relancer ses liens militaires avec la France » et d’acquérir des armes françaises.

Une délégation d’officiels irakiens devraient prochainement venir en France pour rencontrer les industriels de l’armement. Selon le général Al-Askari, l’Irak envisagerait surtout l’achat de nouveaux hélicoptères.

La société Eurocopter, la filiale d’EADS, pourrait ainsi bénéficier de nouvelles commandes. Sauf que, et d’après le journal irakien Al-Bayan, Badgad prévoirait d’acquérir 50 hélicoptères de type Gazelle, c’est à dire le même appareil qui avait équipé autrefois l’armée de Saddam Hussein. Lors de la première guerre du Golfe, les Gazelle françaises et britanniques avaient été employées avec beaucoup de précautions afin d’éviter le risque d’une méprise avec celles de l’armée irakienne qui n’avaientd’ailleurs pas pu prendre l’air en raison d’un manque de pièces détachées, dû en partie à l’embargo qui avait frappé le pays après l’invasion du Koweit.

Quoi qu’il en soit, si les émissaires irakiens font le déplacement en Europe pour acheter des Gazelle, ils risquent fort d’être déçus : ce type d’hélicoptère, dont la mise en service remonte à 1967, n’est plus industrialisé par Eurocopter. D’ailleurs, en 2001-2002, pour ses propres appareils, et suite à un problème de corrosion, l’ALAT avait été obligée de faire fabriquer des pièces de la tête de rotor chez un industriel britannique.

Enfin, si pour le gouvernement irakien, la Gazelle est un matériel de pointe, on comprend mieux pourquoi l’avion serbe Lasta 95, qui n’est qu’un prototype, a été préféré au Tucano d’Embraer ou encore au Pilatus.

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