La Finul menacée
D’après l’édition du 1er juin dernier du quotidien libanais As Safir, des terroristes islamistes seraient en train de préparer des attentats contre des cibles libanaises et les troupes de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).
Les services de renseignement libanais et le commandement de la FINUL ont confirmé l’existence de ces menaces qui pourraient se traduire par des attaques de patrouilles de casques bleus.
Les mesures de sécurité ont d’ailleurs été renforcées après que l’armée libanaise ait abattu, le 31 mai, un kamikaze dans les environs du camp de réfugiés palestiniens d’Ain el-Hilweh, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Beyrouth.
L’activiste islamiste a été tué alors au moment où il tentait de mettre à feu sa ceinture d’explosifs. Ce dernier, membre de l’organisation Fatah al-Islam, serait originaire d’un pays du Golfe. Une fausse carte d’identité aux couleurs de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a été retrouvée sur son corps. Le même jour, un attentat visant un local des services de renseignement de l’armée libanaise à Abdé, dans le nord du pays, a fait un mort parmi les militaires.
Le fait que la Finul soit menacée par des groupes radicaux sunnites n’est pas une nouveauté. Dès son renforcement de l’été 2006, le numéro deux d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, avait demandé d’organiser « une guerre djihadiste populaire contre les Israéliens et l’Occident. »
La Finul compte environ 13.000 soldats, dont environ 1.600 Français, ce qui fait de la France le deuxième pays contributeur.