Un diplomate pour coordonner les services de renseignement

Bernard BajoletLe renseignement français se divise en plusieurs directions. La Direction de la surveillance du territoire (DST) et les Renseignements généraux (RG) seront regroupés au sein de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) à partir du 1er juillet prochain et sera placé sous la responsabilité du ministère de l’Intérieur, comme c’est déjà le cas pour ces deux administrations.

Du côté du ministère de la Défense, on compte la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et, moins connues du grand public, la Direction du renseignement militaire (DRM) et la Direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD).

La coordination de l’action de ces organismes était jusqu’à présent dévolue au Secrétariat général de la Défense nationale (SGDN), sous l’autorité du Premier ministre.

Or, selon les recommandations de la commission sur le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, dont les travaux seront officiellement présentés dans le courant du moius de juin, un poste de « coordinateur des services de renseignement » auprès du président de la République devrait être créé dès cet été.

Et c’est donc Bernard Bajolet, un diplomate de 59 ans, qui est pressenti pour occuper ce nouveau poste. Ce dernier a en effet rencontré récemment tous les responsables des services de renseignement et de contre-espionnage français.

Fin connaisseur du monde arabe, M. Bajolet a été successivement ambassadeur en Jordanie (1994-1998), en Bosnie-Herzegovine (1999-2003), en Irak où il a géré les dossiers des journalistes français retenus en otage par les insurgés (2003-2006) et enfin en Algerie depuis novembre 2006.

Par ailleurs, Pierre Brochant (66 ans), l’actuel patron de la DGSE, devrait être remplacé l’an prochain pour cause de limite d’âge. Dès l’été prochain, d’autres responsables devraient être nommés à la tête de la DRM et de DPSD pour succèder respectivement aux généraux Michel Masson et Denis Serpollet.

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