Les Moudjahidines indiens ont revendiqué les attentats de Jaipur

Le 13 mai, une série d’attentats à la bombe ont ensanglanté Jaipur, qui est aussi la capitale de l’Etat indien du Rajasthan. Selon un bilan établi le lendemain, près de 63 personnes ont été tuées et 216 blessées lors de l’explosion quasi simultanée de sept bombes devant un temple hindouiste et sur des marchés de cette ville qui passe pour être un haut lieu touristique de l’Inde. Un engin explosif fixé sur une bicyclette a par ailleurs été désamorcé par les forces de sécurité.

Portrait robot d'un suspect impliqué dans les attentatsSuite à ces attaques, une « douzaine de personnes » ont été arrêtées, selon les autorités de l’Etat du Rajasthan. Les soupçons concernant les auteurs de ces attentats se sont portées sur les groupes islamistes séparatistes du Cachemire qui contestent la souveraineté indienne sur une partie de ce territoire, qui fait l’objet d’un différend avec le Pakistan.

« Les responsables de ces attentats ont des connections avec l’étranger », a ainsi déclaré Shiprakash Jaiswal, le vice-ministre indien de l’Intérieur. Ces propos viennent en écho à ceux du Premier ministre de l’Etat du Rajasthan, M. Raja, pour qui ces attaques semblent avoir été menées par un « groupe international. »

Cependant, ces attentats ont été finalement revendiqués par un groupe terroriste islamique juqu’alors inconnu, les « Moudjahidines indiens ». Des chaînes de télévision ont ainsi reçu une vidéo par email dans laquelle cette organisation indique le numéro de série de la bicyclette piégée retrouvée par les policiers du Rajasthan.

Selon le ministre de l’Intérieur de cet Etat, Gulab Chand Kataria, ce message était en outre assorti de menaces visant l’Inde, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. « Vous soutenez l’Amérique et la Grande-Bretagne et nous mettrons la pression sur eux et sur vous » y était-il écrit. Le courriel aurait été envoyé à partir d’un cybercafé dont le propriétaire a été arrêté mercredi soir par la police de l’Etat d’Uthar Pradesh.

La bicyclette retrouvée par les forces de sécurité constitue un début de piste sérieux pour la police. En effet, le portrait robot de son propriétaire – qui l’aurait achetée peu avant les attaques, a pu être établi par les policiers en charge de l’enquête.

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