La Géorgie rompt un accord de défense avec la Russie

Alors que les relations se sont envenimées entre les deux pays au sujet de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, le ministre géogien des Affaires étrangères a annoncé le 5 mai dernier que son pays allait se retirer d’un accord de défense aérienne passé avec la Russie et une partie des pays de l’ex-URSS appartenant à la CEI.

Le traité en question, signé en 1995, vise à développer « un système unifié des systèmes de défense anti-aérienne entre les pays de la CEI ». Selon un responsable de la CEI, cité par l’agence russe Interfax, le retrait de la Géorgie ne serait qu’un « effet d’annonce » et ne devrait « pas affaiblir le système de défense aérienne de la CEI car la Géorgie d’un participe que sur le papier. Ce pays n’a jamais participé de façon active à des exercices de défense aérienne communs. »

Du côté du gouvernement russe, le ministre des Affaires étrangères, Segueï Lavrov a estimé en revanche que la décision de Tbilissi visait à « accentuer la confrontation » avec Moscou qui n’est d’ailleurs pas en reste sur ce terrain avec en prêtant à la Géorgie l’intention d’intervenir militairement en Abkhazie, le territoire séparatiste au-dessus duquel un drone a été récemment abattu par un Mig-29 vraisemblablement russe.

Aspirant à devenir membre de l’Otan, le retrait de la Géorgie de cet accord de défense aérienne ne peut avoir qu’une portée symbolique et vise surtout à marquer sa volonté de couper les ponts avec la Russie. Par ailleurs, Tbilissi a fait une demande auprès de l’ONU pour qu’une enquête concernant les systèmes de défense anti-aérienne utilisés depuis l’Abkhazie.

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