Interpol prévient la Chine d’une éventuelle attaque d’Al-Qaida pendant les JO de Pékin

Le 25 avril dernier, le secrétaire général d’Interpol, Ronald K. Noble, a évoqué une possible menace que ferait peser Al-Qaida sur l’organisation des prochains Jeux Olympiques d’août prochain à Pékin.

« Nous devons être préparés à la possibilité qu’Al-Qaida ou un autre groupe terroriste tente de lancer une attaque terroriste meurtrière lors de ces Jeux », a-t-il déclaré au cours d’un conférence internationale sur la coopération en matière de sécurité pour les J.O. 2008, qui, de par leur nature et leur médiatisation, « aggraveraient » selon lui cette menace. « Cela peut fournir une couverture facile à des terroristes et permettre une attaque durant ces Jeux », a précisé M. Noble.

Le secrétaire général d’Interpol a également indiqué différents modes d’action susceptibles d’être appliqués par des terroristes. Ces derniers pourraient ainsi « faire écraser un avion, organiser des attaques à Pékin et dans d’autres villes contre des hôtels, des bureaux gouvernementaux et des cibles militaires par divers moyens : poison, gaz, bombes télécommandées, attentats-suicides, enlèvements d’athlètes, de spectateurs et de journalistes étrangers. »

Pourtant, l’an passé, et de l’aveu même de M. Noble, Interpol n’avait reçu aucune information des services de polices des 186 pays membres de cette organisation évoquant une quelconque menace terroriste pesant sur les JO de Pékin. Chose pouvant paraître étonnante : ce revirement est dû à des informations parues dans la presse, notamment chinoise, qui s’est récemment fait l’écho de « nombreuses tentatives liées aux groupes séparatistes d’entraver les jeux », pour reprendre l’expression employée par le secrétaire général d’Interpol.

En revanche, l’arrestation de plusieurs membres présumés d’Al-Qaida par la police indonésienne et la saisie de cartes de Pékin avec des informations liées à des évènements sportifs constituent des élèments plus sérieux qui ne peuvent pas être suspects d’une d’une quelconque manipulation médiatique de la part du pouvoir chinois.

Cela étant, cet avertissement d’Interpol aux autorités chinoises vient en contradiction avec les révélations du sinologue Roger Faligot (*) selon lesquelles les services secrets chinois auraient conclu un accord avec Al-Qaida pour qu’aucune action terroriste soit menée contre les JO de Pékin.

Dans un communiqué, Interpol, dans le siège est à Lyon, a indiqué qu’une de ses équipes serait en place en Chine et que dispostif d’alerte et de coordination allait être installé pendant toute la durée des Jeux Olympiques.

(*) « Les services secrets chinois. De Mao aux JO », Roger Faligot – Nouveau Monde Editions

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