Les pirates informatiques chinois passent à l’offensive

Depuis quelques semaines des sites – 4.000 selon Zataz.com – sont victimes d’attaques informatiques consistant à y placer un code malicieux et à y ajouter un iframe Javascript portant un nom chinois. Un logiciel de Keylogging capable de déterminer tout ce qui est saisi par le clavier, s’installe alors sur l’ordinateur du visiteur du site infecté. Selon toute vraisemblance, l’origine de ces attaques se situerait en Chine.

En Belgique, ce sont les réseaux informatiques des autorités fédérales qui sont la cible d’attaques. Selon la Sûreté de l’Etat belge, les pirates ont installé, par l’envoi de courriels, des programmes malveillants permettant ensuite de récupérer des informations contenues dans les ordinateurs infectés.

Le ministre de la Justice, Jo Vandeurzen, a fait état, vendredi dernier, de soupçons visant Pékin, sans pour autant en apporter de preuves. « La Chine est intéressée par la Belgique à cause de la présence de l’Otan et de l’Union européenne, mais également parce que la Belgique a de nombreux liens avec l’Afrique. Il n’est pas encore clair que la Chine soit derrière ces attaques, mais tout indique que c’est le cas », a-t-il déclaré.

Pour l’instant, les services belges ne sont pas en mesure de dire si des informations importantes ont pu être ainsi dérobées. Un enquête menée par le Comité R (organe de contrôle des services de renseignement) a été ouverte.

Les Pays-Bas seraient également victime de tentatives d’espionnage chinoises et même russes. Selon les services de renseignement néerlandais (AIVD), ces activités de renseignement seraient plus classiques dans la mesure où elles cherchent à recruter ou à faire pression sur des membres de la diaspora chinoise afin d’acquérir des informations sur les « structures vitales du pays ».

Depuis 2007, plusieurs pays occidentaux ont fait état d’intrusion dans leurs systèmes informatiques gouvernementaux. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Australie, mais aussi la France, avaient fait les frais de tentatives d’espionnage qui émanaient de la Chine, qui disposent, par ailleurs, d’unités spécialisées dans ce genre d’activité. Un rapport du Congrès américain de novembre 2006 évoque leurs existence.

Selon le FBI, les activités d’espionnage au profit de la Chine sont en augmentation de 20 à 30% chaque année. Enfin, et toujours d’après l’agence fédérale américaine, il y aurait près d’un million de pirates informatiques en Chine.

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