Escalade militaire entre la Géorgie et la Russie

Les relations entre la Géorgie et la Russe se sont dégradées significativement ces dernières semaines. Récemment, Tbilissi a diffusé une vidéo montrant un Mig-29 apparemment russe abattre un drone du ministère de l’Intérieur alors qu’il survolait une zone proche de l’Abkhazie. L’incident a provoqué par la suite une crise diplomatique entre les deux pays.

La tension est montée d’un cran avec l’annonce par Moscou de l’envoi de troupes supplémentaires en Ossétie du Sud et en Abkhazie, les territoires séparatistes pro-russes de Géorgie. La Russie dispose déjà entre 2 000 et 3 000 soldats dans ces deux territoires, dont la mission vise à « empêcher que les conflits gelés retournent à une phase active », selon les termes du mandat qui leur a été confié dans le cadre de la Communauté des Etats Independants (CEI), l’organisation qui regroupe les anciens membres de l’Union soviétique.

Moscou a donc justifié sa décision d’augmenter ses effectifs dans ces régions en mettant en avant une éventuelle « opération militaire » de la Géorgie. De son côté, Tbilissi s’est défendu de préparer une quelconque offensive sur les territoires en question et a accusé la Russie de vouloir « prendre de facto le contrôle du terrain. » et de « préaprer une agression militaire de grande ampleur ». « Il est difficile de croire que ceci est fait dans le but de maintenir la paix » a déclaré David Bakradzé, le représentant spécial de la présidence géorgienne, cité par l’agence russe Interfax.

Pour répondre au renforcement des effectifs militaires de son voisin, la Géorgie a brandi la menace de bloquer le processus d’adhésion de la Russie à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). « Vous pouvez me croire : aucun pas en avant vers une adhésion de la Russie à l’OMC ne sera fait tant que la Russie ne reviendra pas sur ses décisions » affirmé M. Bakradzé.

Les Etats-Unis, l’Union européenne et l’OTAN n’ont pas caché leur inquiètude face à cette situation tout en condamnant la décision de Moscou, qui « n’apaise pas les tensions mais qui les augmente », selon James Appathurai, le porte-parole de l’Alliance atlantique qui, par ailleurs, n’a pas reçu d’informations concernant des « mouvements » de troupes géorgiennes ou russes.

La Géorgie pourra toutefois compter sur l’appui de l’OTAN, organisation à laquelle elle s’est portée candidate au grand damn de Moscou. « Les alliés sont unanimes dans leur soutien de l’intégrité territoriale de la Géorgie et ne reconnaitront ni ne soutiendront les initiatives qui sapent cette souveraineté. » a déclaré M. Appathurai.

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