Chars Leclerc à saisir

Selon les informations du site Internet du Point, l’armée française mettrait en vente 120 chars Leclerc actuellement en dotation. Les blindés ne sortiraient pas directement des usines de son concepteur, Nexter (ex-GIAT), mais seraient reconditionnés par une société allemande pour les élever au standard SX.

Près de 350 chars Leclerc sont actuellement opérationnels. Si l’information du Point s’avère exacte, l’armée de terre diminuerait donc son parc de chars lourds d’un tiers. Le magazine affirme que l’Arabie Saoudite a été sollicitée pour en acheter mais Ryadh aurait décliné l’offre.

Le Point indique également qu’une source proche du dossier a confirmé la vente de 82 chars Leclerc (et non 120), qui seraient choisis parmis les plus vieux encore en service. Bien que l’hebdomadaire maintient le nombre de 120 blindés, et dans l’attente d’une confirmation du ministère de la Défense, il est toutefois plus probable qu’il soit bien question de vendre 82 chars.

Il existe trois séries de chars Leclerc, qui, d’un point de vue technologique, sont différentes. La série S-1 concerne 130 blindés. Etant donné qu’ils ont été les premiers à entrer en service, ils sont plus mal équipés que les autres. Ensuite, 170 Leclerc viennent de la série S-2 et 96 de la série S-XXI.

De la série S-1, il ne reste plus que 82 chars encore opérationnels sur les 130 livrés. Par conséquent, la logique voudrait que l’armée de terre se débarrasse de ses 82 Leclerc S-1, d’autant plus que le contexte budgétaire actuel s’y prête.

Maintenant, il reste à savoir si le char lourd est encore pertinent pour les types actuels de conflits (les Merkeva israéliens n’ont pas convaincu contre le Hezbollah en 2006)ou bien si la raison comptable l’emporte sur toute autre logique. Un char Leclerc coûte 8,6 millions de dollars sur le marché. Pour l’adapter au combat urbain, le système AZUR (pour Action en Zone URbaine) a été développé. Il consiste à doter le char, entre autre, de surblindages et de moyens de communications avec l’infanterie.

L’armée de terre a utilisé ses Leclerc à deux reprises : l’une au Kosovo et l’autre au Sud-Liban, dans le cadre de la FINUL. A l’export, le char équipe l’armée des Emirats Arabes Unis qui en avaient commandé 390 exemplaires.

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