Réforme de la Défense : les syndicats expriment leurs inquiétudes

De par leur statut, les militaires n’ont pas le droit d’être syndiqués. Ils peuvent exprimer leurs éventuelles revendications au sein du Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM). En revanche, les personnels civils employés par le ministère de la Défense ne sont pas assujettis à la même règle et les informations concernant les réformes annoncées par leur ministre de tutelle, Hervé Morin, les inquiètent. Ce sentiment est également partagé par les salariés des entreprises d’armement (Nexter, DCNS, SNPE entre autres) et des établissements publics sous tutelle.

Ainsi, le 18 avril, six fédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, UNSA, CFTC et CGC) ont écrit au président de la République, Nicolas Sarkozy, qui est aussi, constitutionnellement, le chef des armées. Les décisions qui pourraient être inspirées par les conclusions du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale font craindre le pire aux syndicats qui redoutent une réduction du format actuel des armées ainsi qu’un étalement – voire d’une abandon – de certains programmes d’armement lors de l’élaboration de la prochaine loi de programmation militaire 2009-2014.

Pour les signataires de la lettre, de telles orientations auraient des conséquences sociales et économiques « catastrophiques » pour les personnels civils du ministère de la Défense mais aussi pour les salariés des sociétés d’armements et des collectivités locales. En outre, ils estiment que cela « aboutirait à anéantir les capacités industrielles et de soutien d’une défense nationale qui n’en serait plus une. »

Enfin, les fédérations syndicales refusent l’idée que soit « sacrifié l’outil de défense de la France » au nom « d’un prétendu objectif de réduction de la dépense publique. »

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