L’armée de Terre mobilise 7000 hommes pour l’exercice Fortel
Le 23 avril prochain sera le jour de la Saint-Georges, le patron des cavaliers, mais aussi celui de la fin de l’exercice Fortel (Forces en TErrain Libre) qui a débuté mardi dernier dans la région des camps de Champagne et qui mobilise 7 000 hommes et près de 2 000 véhicules.
Cet entraînement de l’armée de Terre, auquel prennent également part des détachements des armées belges et slovènes, vise à valider sur le terrain certains concepts dans les domaines du renseignement et de la logistique dans « un milieu interarmes, interarmées et intaralliés ». Afin de mieux appréhender les contraintes opérationnelles en zone urbaine, des exercices sont programmés dans des villes et par conséquent au sein de la population civile.
Outre l’engagement des brigades d’appui spécialisé (BAS, des brigades logistiques (BL) et d’une brigade interarmes (BIA), ces manoeuvres sont surtout l’occasion d’evaluer une unité récente de l’armée de terre, à savoir le Bataillon de renseignement multicapteurs (BRM) qui fait partie de la Brigade du renseignement (BR) de Metz.
Ce bataillon est spécialisé dans le recueil du renseignement d’origine humaine (ROHUM), électromagnétique (ROEM) et image (ROIM). Le 54e Régiment de Transmissions (RT) est le régiment-cadre de cette unité. La mission de ce dernier est surtout axée sur la guerre électronique et dispose à cet effet de matériels permettant d’acquérir du renseignement ou d’attaquer des réseaux radioélectriques (avec notamment le BRO.MU.RE qui est un système de brouillage multiréseaux et non le produit aux effets démobilisants).
D’autres unités de la BR sont engagées dans cet exercice. Le GRI (Groupe de recueil de l’information), spécialisé dans le renseignement d’origine humaine par « traitement de sources et l’interrogatoire de prisonniers de guerre » sera chargé d’aller voir l’habitant et de converser avec lui afin d’obtenir des informations utiles pour la conduite des opérations. Le 2e Hussards va, quant à lui, chercher le renseignement d’origine humaine en profondeur, à l’instar du 13e Dragons Parachutistes qui dépend désormais de la Brigades des forces spéciales Terre depuis 2002. Enfin, les drones du 61e Régiment d’artillerie ainsi que des hélicoptères « Gazelle », avec leur caméra Viviane, du Groupement aéromobile de renseignement (GAR) seront chargés d’acquérir le renseignement d’origine image.
Cet exercice est également l’occasion pour le 2e Régiment de Dragons NBC (2e RDNBC) de Fontevraud de poursuivre son processus de validation comme unité de lutte NBC au titre de son engagement futur à la NRF-11 de l’OTAN.
Note : L’armée de l’air participe également à cet exercice avec un C-160 Transall de la BA d’Orléans, des Mirage 2000 D de la BA de Nancy et des Mirage F1 des BA de Colmar et de Reims
France 3 Champagne a réalisé un reportage concernant cet exercice :
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