Des recrues « d’allure occidentale » pour Al-Qaïda
Le dernier rapport sur l’évaluation des menaces contre les Etats-Unis présenté le 5 février dernier par Mike McConnell, le « director of National Intelligence », devant la commission du Sénat relative au renseignement américain, indiquait, que les camps d’entraînement du réseau Al Qaïda, situés dans les zones tribales pakistanaises, hébergeaient, depuis 2006, un nombre croissant de recrues occidentales.
La semaine dernière, le directeur de la CIA, Michael Hayden, est revenu sur ce point lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision NBC et a insisté sur « l’allure occidentale » des nouvelles recrues de l’organisation de Ben Laden. De par leur apparence, ces agents « seraient capable d’entrer dans ce pays (les Etats-Unis) sans attirer l’attention comme d’autes le pourraient », a-t-il déclaré.
Le fait qu’Al Qaïda cherche à recruter des militants occidentaux n’est pas une nouveauté. Par le passé, plusieurs cas de convertis à l’idéologie islamiste et radicale ont été révélé, comme celui de John Walker Lindh, le « taliban américain », arrêté en Afghanistan en 2001, d’Adam Gadahn, dit « Azzam l’Américain, qui est apparu sur plusieurs vidéos émanant du réseau de Ben Laden ou encore du britannique Richard Reid, condamné en 2003 pour une tentative d’attentat sur le vol 63 d’American Airlines avec des explosifs dissimulés dans ses chaussures.
Concernant Ben Laden, Michael Hayden a de nouveau affirmé qu’il se cachait dans les zones tribales situées entre le Pakistan et l’Afghanistan, ce qui n’est pas nouveau. Ce qui peut l’être en revanche, c’est que le Saoudien n’aurait plus, selon le directeur de la CIA, le contrôle des opérations d’Al Qaïda. Ce dernier reviendrait à Ayman Al-Zawahiri, celui qui est présenté comme le numéro deux du réseau. M. Hayden a d’ailleurs ajouté que « de très nombreux responsables opérationels d’Al Qaïda sont égyptiens. »
