Portrait du 4000e G.I tué en Irak
La décision d’Andy Habsieger, 22 ans, de s’engager dans l’armée américaine a été motivée par les attentats du 11 septembre 2001 et l’exemple de son grand-père. Après ses études, il voulait intégrer le corps des Marines mais comme son dossier médical indiquait qu’il avait souffert de migraines étant enfant, il fût obliger d’y renoncer et se tourna vers l’US Army, dont il intégra les rangs en février 2007. Huit mois plus tard, il rejoignait l’Irak qu’il devait quitter en avril prochain pour retrouver ses proches à Festus, dans le Missouri. Joueur de football américain et fan des films de John Wayne, Andy Habsieger devait être le parrain de l’enfant de son frère, également militaire.
Comme pour Andy Habsieger, il ne restait pas beaucoup de temps de service à faire en Irak pour le Spc. Jose Rubio, 24 ans. Passionné par l’informatique, il espérait obtenir un poste de programmeur à l’issue de son séjour irakien. Originaire de Mission, au Texas, Jose Rubio était marié et père d’un petit garçon dont c’est bientôt l’anniversaire.
Le Staff Sgt. Christopher (« Chris ») M. Hake était aussi marié et le père d’un garçonnet âgé de un an. Il s’était engagé dans l’armée par vocation, en 2000, à la fin de ses études qu’il avait faites dans l’Oklahoma. Il était amateur de musique et Incubus et REM faisaient partie de ses groupes favoris. Il communiquait avec ses amis à partir de l’Irak grâce à une page Myspace où il publiait un blog. C’était son deuxième séjour irakien.
Le Pvt. George Delgado, 21 ans, de Palmdale en Californie, était avec les trois autres militaires quand un engin explosif improvisé (IED) a explosé au passage de leur véhicule Bradley à bord duquel ils patrouillaient près de Bagdad, dimanche dernier. Si l’on en croit le décompte du site indépendant Iraq Coalition Casualties, Le 4000e GI tué en Irak se trouvait donc parmi eux. Tous les quatre servaient au 64th Armor Regiment, de 3e Division d’Infanterie basée à Fort Stewart, en Georgie.
Depuis la fin des « opérations de combat », annoncé le 1er mai 2003 par le président Bush, 3.863 soldats américains ont perdu la vie en Irak. Près de 40% d’entre eux ont été victime d’attentats, le plus souvent commis avec des IED.