Un membre d’Al-Qaïda ciblé par une frappe américaine en Somalie

La Somalie ne fait pas la une des journaux en ce moment et pourtant, ce pays est en prise avec une guérilla menée par les Tribunaux islamiques, proches d’Al-Qaïda. Ces milices avaient, il y a deux ans, pris le contrôle de la capitale, Mogadiscio avant d’en être chassés fin 2006-début 2007 par l’armée éthiopienne venue en renfort des forces du gouvernement de transition somalien.

Les membres des Tribunaux islamiques n’en ont pas moins continué pas moins leurs actions violentes. Lundi, des islamistes ont ainsi tué 5 personnes, dont le chef de la police locale, dans l’attaque de Burhakaba, une ville située à 180 km de Mogadiscio.

Devenue terre de « djihad », des militants d’Al-Qaïda sont présents en Somalie. En janvier 2007, l’armée américaine avait procédé, dans le sud de la Somalie à deux frappes ciblées contre des membres présumés du réseau de Ben Laden, soupçonnés d’avoir participé aux attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, puis en avait lancé une autre en juin de la même année dans le nord-est du pays.

Depuis, l’armée américaine n’avaient pas procédé à d’autres frappes jusqu’au 2 mars dernier. Le porte-parole du Pentagone, Bryan Whitman, a en effet déclaré que « les Etats-Unis ont mené une attaque contre un terroriste connu d’Al-Qaïda dans le sur de la Somalie. »

Selon l’Agence France Presse, un responsable militaire américain a confié que la frappe avait été réalisée avec un missile de croisière et ses résultats étaient en cours d’évaluation.

Vraisemblablement, la cible était localisée près de la ville de Dhoble, située à 500 km au sud-ouest de Mogadiscio, proche de la frontière avec le Kenya. L’attaque aurait eu lieu à 3H00 (00H00 GMT). Selon le porte-parole des Tribunaux islamiques, Muktar Robow, cité par l’AFP, la frappe aurait été lancée à partir d’un avion « Hercules » AC-130″, un dérivé de l’avion de transport avec une très grande puissance de feu.

D’après un responsable politique somalien cité par Reuters, l’attaque aurait fait trois blessés et elle visait le cheikh Hassan Turki qui avait une réunion avec d’autres dirigeants islamistes venus de la capitale.

Si l’on en croit le message publié sur un site Internet de la mouvance islamiste par le Groupe de la jeunesse des moudjahidine, un mouvement radical, aucun des dirigeants visés n’auraient été touchés par le raid américain.

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