L’envoi de renforts français en Afghanistan n’est qu’une hypothèse

Selon le journal Le Monde du 26 février, la nouvelle approche française sur l’Afghanistan pourrait conduire à l’envoi de troupes supplémentaires dans l’Est du pays afin d’y renforcer les unités de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) de l’Otan, impliquées dans des combats intenses contre les taliban et les militants d’Al-Qaïda.

Pour l’instant, l’essentiel des 1900 hommes du contingent français engagé en Afghanistan est basé à Kaboul. Une centaine de militaires supplémentaires pourrait être déployés dans les zones les plus dangereuses, et plus particulièrement à la frontière que le pays partage avec les régions tribales pakistanaises qui servent de base arrière aux combattants islamistes.

Toujours selon le quotidien du soir, les troupes concernées seraient choisies parmi les commandos des forces spéciales. Déjà, certains de leurs éléments avaient été engagés en 2003 aux côtés des forces américaines de l’opération « Enduring Freedom » lors de combats contre les militants d’Al Qaïda dans les montagnes afghanes. En janvier 2007, leur participation avaient été réduite à 50 hommes, restés pour la formation des forces spéciales afghanes.

Alors que les Etats-Unis et le Canada réclament des renforts et que les autres pays membres de l’Otan hésitent sur la conduite à tenir, la décision d’envoyer de nouvelles troupes serait motivée par la conviction de Nicolas Sarkozy que « l’action des Occidentaux en Afghanistan relève de la défense des valeurs des démocraties face au terrorisme djihadiste », peut-on lire dans les colonnes du Monde. Il s’agirait aussi de « manifester une forte solidarité avec les Etats-Unis ».

Cependant, le ministère de la Défense a qualifié l’information du Monde « d’hypothèse parmi d’autres ». Même son de cloche du côté de l’Elysée où l’on fait valoir qu’aucune décision n’est encore arrêtée. « Nous examinons toutes les options. Nous sommes en discussion avec nos partenaires, notamment au sein de l’Otan mais pas seulement’, a déclaré le porte-parole de la présidence, David Martinon, à l’agence de presse Reuters.

Pourtant, le président de la République avait évoqué l’envoi de renforts français lors de sa venue en Afghanistan le 22 décembre dernier, comme il l’avait déjà sous-entendu lorsqu’il s’était rendu à Washington en novembre. La décision finale de Nicolas Sarkozy pourrait être annoncée en avril prochain, lors du sommet de l’Otan qui doit avoir lieu à Bucarest.

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