Satellite espion américain en perdition

Le Pentagone annoncé dimanche dernier qu’un satellite espion est en passe de quitter son orbite et qu’il serait susceptible de s’écraser sur terre sans toutefois pas préciser où et quand le satellite s’écrasera.

Le département de la défense n’a donné aucune information concernant les caractéristiques du satellite en perdition, ces dernières relevant du secret d’Etat. Les militaires américains disposent du plus important réseau de satellites au monde, qui, selon les différents types utilisés, leur permettent de faire du renseignement ou de réaliser des frappes « chirurgicales » sur des objectifs dont la position peut être localisée avec précision depuis l’espace.

Ces satellites sont équipés, en fonction de l’emploi pour lequel ils sont destinés, soit d’un radar ou de téléscope optique. Ils ont en outre besoin d’une plus grande réserve d’énergie que les satellites civiles afin de pouvoir opérer à de fréquents changements d’orbite selon les priorités et les objectifs militaires.

En règle générale, deux types de propulsion sont utilisés pour les satellites et l’un comme l’autre peuvent être néfastes pour l’environnement.

Le premier, et le plus classique, utilise l’hydrazine, qui est un monergol (ou carburant) à base d’azote, hautement toxique et mortel à forte dose. Ce composé chimique a des effets sur le système nerveux central mais il se dégrade sous l’effet des ultra-violets et de la chaleur.

Le second est basé sur l’énergie nucléaire grâce à des piles fonctionnant soit au plutonium, soit à l’uranium enrichi. Bien que les satellites espions doivent être placés en orbite basse afin d’être plus efficaces, l’énergie nucléaire, en principe utilisée pour les sondes spatiales, leur permet d’être davantage manoeuvrables et d’augmenter significativement leur durée de vie, ce qui est un impératif au vu de leur coût (vraisemblablement supérieur à un milliard de dollars).

La chute de ce satellite espion sur terre ne serait pas une première. En 1978, les Soviétiques avaient connu le même incident avec leur Cosmos 954, qui s’était écrasé dans le grand nord canadien, puis aussi en 1983, avec le Cosmos 1402, qui s’était désintégré au-dessus de l’Océan indien lors de son retour dans l’atmosphère terrestre, répandant des particules de plutonium dont des traces avaient été détectées jusque dans le sud des Etats-Unis.

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