Le pilote du Rafale accidenté aurait été victime d’une désorientation spatiale

Les premières conclusions de l’enquête menée par le Bureau enquêtes accidents Défense sur le crash d’un Rafale le 6 décembre dernier en Corrèze privilégient l’hypothèse d’une « désorientation spatiale » de son pilote, le capitaine Moriuser.

Interrogé, jeudi matin, sur les ondes de RTL, le ministre de la Défense, Hervé Morin a indiqué les trois pistes probables pour expliquer l’accident : « une défaillance de l’appareil », « un malaise du pilote » ou « une désorientation spatiale ».

L’étude de la boîte noire de l’appareil a écarté la thèse d’un problème technique dû à une défaillance des moteurs ou des commandes de vol. Comme celle d’un possible malaise du pilote, ce dernier ayant gardé les commandes de son avion « jusqu’au bout ».

La dernière cause possible reste donc une « désorientation spatiale » de l’officier. Hervé Morin a précisé que ce « n’est pas une erreur humaine mais un danger et un risque inhérents au métier de pilote. »

La désorientation spatiale est un phénomène qui se produit quand le pilote n’est plus en mesure d’apprécier la position, l’altitude ou le mouvement de son avion par rapport au plan horizontal. Plusieurs raisons peuvent en être la cause, comme le manque de repères visuels, les effets de la transition G ou encore la saturation des tâches.

« Les instruments de bord disent toujours la vérité, or tous les pilotes, un jour ou l’autre, ont connu cette contradiction fondamentale entre ce qu’ils ressentent et ce qu’ils (les instruments) indiquent », a insisté M. Morin qui a également rappelé les mauvaises conditions météorologiques au moment de l’accident.

Selon une étude des Forces canadiennes, la désorientation spatiale serait la cause de près de 25% des accidents aériens mortels.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]