Les pays engagés dans le sud de l’Afghanistan détaillent leur stratégie
Alors que la situation dans le sud de l’Afghanistan s’est dégradée au cours de ces derniers mois avec une nette hausse de la violence dûe aux taliban, les ministres de la Défense des pays qui y sont engagés se sont réunis à Edimbourg afin d’évaluer la situation et de détailler leur stratégie face aux insurgés islamistes et leurs alliés.
Il en est ressorti une proposition d’un plan-cadre sur trois à cinq ans qui précise les missions des troupes de l’Otan engagées dans le sud afghan. Ca rédaction finale de ce plan se fera sous la supervision des Etats-Unis et il devrait être adopté lors de la réunion des dirigeants de l’Otan à Bucarest.
Les discussions ont également porté sur les contributions en hommes et en matériels de chacun. La Grande-Bretagne a, comme les Etats-Unis et l’Australie, appelé les autres à “partager le fardeau”.
Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a proposé que les autres pays aient en charge de missions plus acceptable de la part de leur opinion publique, comme la reconstruction et la surveillance des infrastructures, ce qui soulagerait les unités de combat.
Dans un entretien accordé à la BBC, M Gates a évoqué l’Allemagne, qui dispose de troupes stationnées “dans une région où les violences ne sont pas très importantes et où les nécessités d’engager le combat ne sont pas aussi significatives que pour ceux d’entre nous qui sont dans le sud ou l’est” de l’Afghanistan.
De son côté, le ministre britannique de la Défense, Des Browne est sur la même ligne que Robert Gates. Leur collègue australien, Joel Fitzgibbon, est même allé encore plus loin en déclarant que son pays ne ferait aucun effort supplémentaire tant que l’Allemagne et l’Espagne n’enverront pas plus de moyens supplémentaires dans le Sud Afghan.
Les huit pays engagés dans le sud de l’Afghanistan, c’est à dire là où les taliban sont le plus actifs, sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, les Pays-Bas, le Danemark, la Roumanie et l’Estonie.