Safran assurera le soutien des moteurs équipant les avions de patrouille maritime Atlantique 2 pendant 18 ans

Devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] avait indiqué que des travaux étant en cours pour assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO] des moteurs équipant les avions de patrouille maritime Atlantique 2 [ATL2] en vue de les « faire durer jusqu’à l’horizon 2030/2035, en attendant leur remplacement ».

En effet, selon les plans initiaux, il était prévu de remplacer l’ATL2 porté au standard 6 par un nouvel appareil développé dans le cadre du programme franco-allemand MAWS [Maritime Airborne Warfare Systems]. Seulement, celui-ci est compromis depuis que Berlin a fait le choix d’acquérir cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon auprès de l’américain Boeing…

Aussi, et comme l’a également confié l’amiral Vandier aux sénateurs, des offres ont été remises à la Direction générale de l’armement [DGA] par des industriels afin d’assurer le remplacement des ATL 2 le moment venu. Reste à savoir quand il viendra effectivement…

Ainsi, ce 22 décembre, le ministère des Armées a annoncé que la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé] venait de confier à Safran Aircraft Engines le contrat « IROISE », relatif au MCO des moteurs Tyne [produits par Rolls Royce, ndlr] des ATL2. Et cela pour une durée de dix-huit ans. Ce qui porte donc à 2040… et non à l’horizon 2030/35.

« Ce marché fait de la disponibilité une priorité pour répondre aux besoins de la Marine Nationale. Il s’inscrit ainsi pleinement dans le plan de transformation du MCO aéronautique mené par la DMAé », souligne le ministère des Armées, sans préciser la valeur du contrat IROISE. Et d’insister : Il « permettra de maintenir des objectifs de disponibilité de ce moteur à un très haut niveau jusqu’au retrait de service de l’ATL2 ».

Alors que la LPM actuellement en vigueur a fixé à 18 le nombre d’Atlantique 2 Standard 6 devant être mis en oeuvre par l’Aéronautique navale en 2025 [le 10e a été livré le 12 décembre dernier, ndlr], le communiqué du ministère des Armées indique que « 22 appareils assurent les missions au départ de la métropole ainsi qu’au-dessus de divers théâtres d’opérations ».

Photo : Marine nationale

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