Sans tambour ni trompette, la frégate légère furtive Guépratte a tiré des missiles Crotale en Méditerranée

Quand, en mai dernier, la frégate légère furtive [FLF] Aconit procéda à un tir de missile surface-air VT1 de son système Crotale, au large des côtes varoises, la Marine nationale ne manqua pas de s’en faire l’écho, comme, d’ailleurs, à chaque fois que l’un de ses bâtiments utilise une munition dite « complexe ».

« Réalisé dans des conditions météorologiques idéales, ce tir a permis de montrer que le principal système d’armes de lutte anti-aérienne présent à bord demeure un moyen efficace pour contrer la menace venant des airs », avait-elle d’ailleurs expliqué.

Cela étant, il s’agissait du dernier tir d’un missile VT1 par l’Aconit, étant donné que cette frégate sera dotée de deux affûts SADRAL armés de missiles MISTRAL M3 [missile transportable anti-aérien léger], à l’issue de sa rénovation, laquelle consistera à en faire un navire de « premier rang » [les guillemets sont de mise…], dans l’attente de l’arrivée des Frégates de défense et d’intervention [FDI].

Sur les cinq frégates légères furtives que possède la Marine nationale, deux ne seront pas modernisées, dont le Guépratte et le Surcouf.

La semaine passée, le site spécialisé Mer et Marine a constaté que le Surcouf venait de retrouver Toulon sans aucun de ses missiles Exocet MM40 et Crotale à poste, alors qu’il venait de participer à l’exercice naval franco-marocain Chébec.

C’est une « situation très inhabituelle, les bâtiments de combat de la Marine nationale ayant l’habitude, même pour de courtes missions, d’emporter une dotation minimale en missiles, au cas notamment où ils devraient en urgence être déployés dans une zone à risque », a commenté Mer et Marine.

Cela étant, lors de son stage de mise en condition opérationnelle [MECO], en mars dernier, qui plus est dans des conditions dégradées [GPS et communications brouillés, ndlr], le Surcouf avait démontré l’étendue de ses savoir-faire, dont le « tir contre terre sous menace aérienne avec engagement simultané du missile Crotale », avait détaillé la Marine nationale.

Quoi qu’il en soit, le Guépratte avait bien ses missiles Crotale pour l’exercice Gabian 22.4, auquel il a pris part en Méditerranée, avec le patrouilleur de haute mer [PHM] commandant Bouan, le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain [BSAM] Seine, le Bâtiment base de plongeurs-démineurs [BBPD] Achéron, le Chasseur de mines tripartite [CMT] Capricorne et les NH-90 Caïman de la Flottille 31F.

Le but pour la frégate légère furtive, seule à être dotée de missiles surface-air, dont 8 en batterie et 16 en soute, aura donc été de s’entraîner à contrer des menaces aériennes.

« Malgré des conditions météorologiques dégradées, des exercices de lutte anti-aérienne avec des tirs de missile Crotale, de 100 mm et de leurres ont été réalisés », explique la Marine nationale, avant de souligner que la « mise en œuvre de plastrons et de cibles aériennes par une société prestataire de la Marine ont permis d’apporter du réalisme à cet entraînement ». Combien de missiles ont été tirés? Rien n’a été dit à ce sujet.

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