La France a livré deux hélicoptères d’attaque Gazelle de plus au Niger

S’il sera bientôt mis un terme à l’opération Barkhane, le soutien militaire français aux pays africains confrontés à la menace jihadiste ne cessera pas pour autant. Mais « selon des nouveaux principes » qui « seront définis avec eux », a affirmé le président Macron, lors de la présentation de la Revue nationale stratégique [RNS], le 9 novembre.

Ce soutien « se déclinera à l’échelle de chaque pays selon les besoins qui seront exprimés par nos partenaires, équipements, formation, partenariat opérationnel, accompagnement dans la durée et intimité stratégique », a-t-il précisé. Ce qui passera, aussi, par une évolution des missions et du format des bases françaises au Sahel et, plus largement, en Afrique de l’Ouest.

Quoi qu’il en soit, les dons d’équipements militaires à certaines forces armées africaines devraient donc se poursuivre, probablement selon les modalités définies pour le Niger. En effet, le 16 novembre, l’armée de l’Air nigérienne a reçu deux hélicoptères d’attaque Gazelle supplémentaires, ce qui porte à cinq le nombre d’appareils de ce type offerts par la France.

Rappelant que trois Gazelle avaient déjà été cédées par Paris en mars 2013, le ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indatou, s’est félicité de cette nouvelle aide, qui, selon lui, est la « preuve du soutien inconditionnel » de la France « dans la lutte contre le terrorisme », avant de souligner les bons résultats obtenus face aux groupes armés terroristes [GAT] lors des récentes opérations conduites par les forces armées nigériennes [FAN] avec l’appui d’un groupement tactique intarmes [GTIA] français dans la région de Tillabéri.

Aussi, M. Indatou s’est réjoui de « cette coopération qui appuie et accompagne nos forces tant dans la montée en puissance que sur le volet opérationnel ». Pour rappel, la France a précedemment livré [en octobre 2021, ndlr] 28 véhicules de type Masstech [produits par Technamm] et un lot de 71 mitrailleuses lourdes de 12,7 mm pour équiper le bataillon spécial d’intervention basé Dosso à [sud-ouest du Niger, ndlr].

Selon les précisions données par l’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, les deux hélicoptères Gazelle ont été livrés aux FAN avec des canons de 20 mm [Giat M621] et d’un lot de pièces de rechange « afin de garantir une parfaite cohérence des conditions initiales du volet de maintien en condition opérationnelle ». La valeur de ce don s’élève à 2,8 milliards de francs CFA [soit 4,2 millions d’euros].

Celui-ci s’inscrit dans le cadre d’une « coopération plus large » d’environ 24 millions d’euros [16 milliards de francs CFA] qui « a permis depuis dix ans de former des pilotes au vol de combat et à l’usage de canons, leur action étant décisive dans l’appui de feu aux troupes au sol, les évacuations et les vols de reconnaissance », a complété l’ambassade de France au Niger, via les réseaux sociaux.

« La France se tient aux côtés du Niger dans la lutte contre le terrorisme, dans le cadre d’un partenariat, en fournissant des moyens qui lui sont propres grâce à l’équipement, la formation spécifique, les infrastructures et le maintien en condition opérationnelle du matériel », a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, l’armée de l’Air nigérienne a également reçu, en octobre, deux hélicoptères polyvalents Agusta-Bell AB412, offerts par l’Italie. Deux autres exemplaires devraient bientôt les rejoindre.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]