Ayant écarté l’A400M, l’Australie veut acheter 24 avions de transport C-130J Hercules pour 6,35 milliards de dollars

Le mois dernier, le ministère britannique de la Défense [MoD] a confirmé son intention de retirer du service 14 avions C-130J Hercules en les mettant sur le marché de l’occasion. En effet, conformément aux orientations de la Revue stratégique de défense et de sécurité publiée par Londres en mars 2021, les capacités de transport de la Royal Air Force [RAF] reposeront à l’avenir sur deux types d’appareils, à savoir le C-17 Globemaster III de Boeing et l’A400M « Atlas » d’Airbus.

Cette décision fut d’ailleurs confortée lors de l’évacuation de Kaboul, en août 2021, l’A400M ayant eu l’occasion de faire la démonstration de ses performances et de son potentiel. « l vole beaucoup plus haut et beaucoup plus vite. Et il transporte une charge utile plus importante que le C-130J », fit valoir l’Air Chief Marshal Mike Wigston, le chef d’état-major de la RAF. À noter que le même constat a été établi par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

Pour rappel, l’A400M Atlas peut transporter une charge de 37 tonnes sur une distance de 8300 km tandis que la capacité d’emport du C-130J est limitée à 20 tonnes, avec une autonomie de 5250 km.

Cela étant, le choix des Britanniques n’a visiblement pas convaincu la Royal Australian Air Force [RAAF], qui dispose par ailleurs, comme la RAF, de C-17 Globemaster III. Souhaitant développer ses capacités en matière de transport aérien, elle s’était mise en quête d’un nouvel appareil, afin de remplacer ses 12 C-130J Hercules, dans le cadre du projet AIR 7404 Phase 1. Et cela, sans passer par un appel d’offres.

Via un communiqué publié le 2 novembre, le ministère australien de la Défense a en effet expliqué qu’il avait approché « un certain nombre » de constructeurs pour obtenir des informations sur les avions qu’ils étaient susceptibles de proposer. « Les mérites de chaque type d’aéronef ont été évalués par rapport aux exigences de l’Australie », a-t-il souligné, précisant qu’il cherchait un « avion présentant un faible risque, fiable, éprouvé et abordable ».

Verdict : « Le nouvel avion C-130J représente la seule option qui répond à toutes les exigences » tout en épargnant tout risque « en termes de coûts, de calendrier et de capacités », a expliqué le ministère australien de la Défense.

Sans tarder, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains dans le cadre de la procédure dite des « Foreign Military Sales » [FMS], a publié un avis dans lequel elle recommande au Congrès d’autoriser la vente de 24 C-130J-30 à l’Australie, pour un montant estimé à 6,35 milliards de dollars.

« Cette vente proposée soutiendra la politique étrangère et les objectifs de sécurité nationale des États-Unis. L’Australie est l’un de nos alliés les plus importants dans le Pacifique occidental. L’emplacement stratégique de cette puissance politique et économique contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région. Il est vital pour l’intérêt national des États-Unis d’aider cet allié à développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide », a justifié la DSCA.

Photo : Royal Australian Air Force

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]