Les forces sud-coréennes échouent à tirer un missile balistique Hyunmoo-2

Quand deux camps opposés se répondent l’un et l’autre par des démonstrations de force, le risque d’une « erreur de calcul » augmente, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. Et cela a bien failli arriver quand les forces sud-coréennes ont voulu répliquer au tir nord-coréen d’un missile balistique en direction du Japon, le 4 octobre.

Ainsi, comme cela s’est déjà produit à plusieurs reprises au cours de ces dernières années, les forces sud-coréennes et américaines ont répondu à ce tir nord-coréen en lançant respectivement des missiles balistiques de type Hyunmoo-2 et MGM-140 ATACMS [pour Army Tactical Missile System]. Seulement, cet exercice ne s’est pas déroulé exactement comme prévu.

En effet, tiré depuis la base de Gangneung, située dans le nord-est du pays, à seulement 90 km de la zone coréenne démilitarisée [DMZ], un missile Hyunmoo-2 s’est écrasé peu après son lancement avant de provoquer un incendie. « Le propergol de l’engin a pris feu, mais son ogive n’a pas explosé », a précisé un responsable des forces sud-coréennes, auprès de l’agence Yonhap.

Citant les autorités militaires, celle-ci rapporte que la « tête du missile a été retrouvée à un kilomètre » du site de lancement et à plus de 400 mètres des débris du fuselage de l’engin. « Le missile a volé vers l’arrière et la tête et le fuselage du missile se sont séparés lorsqu’il a touché terre, puis la fusée a émis des flammes provenant du combustible mais aucun incendie ne s’est déclenché autour du site » où il est tombé, a expliqué un officiel sud-coréen.

Cet accident n’a fait aucune victime. Cela étant, la chute du missile a provoqué un vent de panique parmi la population de Gangneung. « Au début, nous n’avons pas su ce qui se passait parce que nous n’avions reçu aucun avertissement de la part de l’armée au sujet d’un tel entraînement », a témoigné une responsable municipale auprès de l’AFP.

D’après les informations de l’agence Yonhap, le missile en question serait un Hyunmoo-2C, qui, dévoilé en 2017 et conçu par Hanwha, aurait une portée accrue par rapport à ses prédécesseurs [Hyunmoo-2A et Hyunmoo-2B], celle-ci étant de 800 km… mais probablement au prix d’une charge militaire réduite. Ayant un air de famille avec l’Iskander russe, il est doté de gouvernes aérodynamiques lui donnant la capacité de manoeuvrer et de déjouer ainsi les défenses adverses. Il est mis en oeuvre par un tracteur-érecteur-lanceur [TEL] 10×10.

Photo : archive

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