Lockheed-Martin a dévoilé le Speed Racer, un effecteur connecté destiné à « éclairer » le F-35

Ces derniers temps, il a beaucoup été question des drones de type « Loyal Wingman », présentant des caractéristiques similaires à un avion de combat avec équipage. L’US Air Force s’y intéresse d’ailleurs de très près, avec son programme Skyborg, dans le cadre duquel elle évalue actuellement le XQ-58 Valkyrie de Kratos et le MQ-28 Ghost Bat de Boeing Australia.

Cependant, Lockheed-Martin défend une autre approche. Du moins est-ce le cas de sa division « Skunk Works », chargée des programmes « spéciaux » confiés par le Pentagone. Ainsi, la semaine passée, son directeur John Clark, a dévoilé le projet « Carrera », pour lequel le groupe américain a déboursé 100 millions de dollars [sur des fonds propres] afin de développer différentes technologies susceptibles d’être utiles pour le combat aérien collaboratif .

Ainsi, la division « Skunk Works » est partie du postulat qu’un drone de type « Loyal Wingman » n’offrirait pas « beaucoup de valeur opérationelle » tout en n’étant « pas bon marché ». D’où le concept du « Speed Racer », une sorte d’effecteur connecté à faible coût [moins de 2 millions de dollars], capable d’effectuer des missions en étant autonome, grâce à des algorithme d’intelligence artificielle.

Associés au chasseur-bombardier F-35 [produit par Lockheed-Martin], de tels appareils pourraient être utilisés pour leurrer une défense aérienne adverse, faire de la reconnaissance et/ou du renseignement, voire assurer des missions de guerre électronique. En clair, le Speed Racer, capable d’évoluer en essaim, tiendrait le rôle d' »éclaireur ».

Le nom du projet, « Carrera », qui prend en compte d’autres aspects [intelligence artificielle, capteurs, liaisons, etc], s’inspire de la voiture conçue par Porsche, l’idée étant de suggérer un « programme rapide ». Car, en effet, les premiers essais de ce système devraient être réalisés d’ici la fin de cette année.

D’abord, des tests de « transport captif » seront menés [le type d’avion qui emportera les drones n’a pas été précisé]. Puis le Speed Racer effectuera son premier vol. Enfin, il s’agira ensuite d’y impliquer un F-35, afin de valider ce concept. « L’effort est plus ambitieux que de simplement prouver que les avions de combat et les drones peuvent opérer dans le même espace aérien », a insisté le directeur de Skunk Works.

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