Le Luxembourg va commander 80 blindés Eagle V dotés de moyens de communication français SCORPION

En juin 2021, le ministère luxembourgeois de la Défense fit part de son intention d’acquérir 80 nouveaux blindés dans le cadre du programme CLRV [pour Command, Liaison, Reconnaissance Vehicle], pour lequel une enveloppe de 367 millions d’euros était prévue. Il s’agissait alors de remplacer les 42 Humvee de facture américaine ainsi que les 48 Dingo 2 fournis à ses forces armées en 2010 par l’allemand Krauss-Maffei Wegmann.

« Cette acquisition s’inscrit également dans le cadre des contributions à haute valeur ajoutée que le Luxembourg continue à fournir dans le contexte de l’Otan, de l’UE ainsi que de l’ONU, à la défense collective, aux opérations pour le maintien de la paix [OMP], de prévention et de gestion de crise », avait-il expliqué à l’époque.

En outre, dans le dossier de presse relatif à ce projet, il était souligné que la Belgique, « partenaire privilégié » du Luxembourg, venait de s’impliquer dans le programme français SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation], ce qui allait forcément avoir des conséquences sur l’achat des nouveaux blindés. Du moins, le croyait-on.

En effet, plus d’un an après, le Luxembourg a annoncé que son choix se porterait sur le véhicule blindé Eagle V, proposé par General Dynamics European Land Systems – Mowag. Mais à la différence de ceux utilisés par les forces allemandes, suisses et danoises, ils seront équipés du Système d’information de combat SCORPION [SICS] fourni par Atos ainsi que de la radio logicielle CONTACT et du brouilleur anti-engins explosifs improvisés « BARAGE » produits par Thales. Et cela afin de garantir à l’armée luxembourgeoise d’être interopérable avec ses homologues belge et française. En outre, il seront égalememt dotés d’une station de tir téléopérée DeFNder Medium, fournie par FN Herstal.

« Trois points étaient essentiels dans ce projet. Premièrement, et c’est le plus important à mes yeux, que nos troupes soient protégées le mieux possible lorsqu’elles sont déployées en mission. Deuxièmement, de moderniser l’équipement et d’augmenter ainsi nos capacités opérationnelles et troisièmement, de garantir l’interopérabilité au sein de l’armée et avec nos pays alliés », a justifié François Bausch, le ministre luxembourgeois de la Défense.

À noter que cette acquisition se fera via la NATO Support et Procurement Agency [NSPA], chargée par le Luxembourg de « trouver la solution la plus efficiente et la plus efficace pour répondre aux exigences » qu’il avait exprimées. Elle aura également à assurer le « support logistique et technique durant tout le cycle de vie des nouveaux CLRV ».

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