Ukraine : Les débris d’un drone kamikaze, probablement d’origine iranienne, ont été trouvés dans la région de Koupiansk

Ces dernières heures, dans le cadre de leur contre-offensive lancée depuis la région de Kharkiv grâce aux armements occidentaux qu’elles ont reçus [et aussi, a priori, aux renseignements fournis par les États-Unis], les forces ukrainiennes ont continué à reprendre du terrain à leurs homologues russes, en infligeant à celles-ci d’importantes pertes.

C’est, en tout cas, ce qu’avance le ministère britannique de la Défense, dans son point de situation publié ce 13 septembre. Selon ce dernier, la 1ere armée blindée de la garde – une unité prestigieuse des forces russes – ainsi que d’autres régiments relevant de la région militaire « ouest » auraient ainsi été significativement affaiblies.

« Depuis le début du mois de septembre, nos soldats ont déjà libéré 6000 kilomètres carrés de territoire dans l’est et le sud, et nous continuons d’avancer », s’est félicité Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, dans une vidéo diffusée le 12 septembre. Et son état-major a indiqué voir repris vingt autres localités durant les dernières vingt-quatre heures.

Pour tenter de freiner la progression des forces ukrainiennes, le ministère russe de la Défense a dit conduire des « frappes massives » sur tous les fronts. « Les forces aériennes, balistiques et l’artillerie russes effectuent des frappes massives contre les unités des forces armées ukrainiennes dans toutes les zones opérationnelles », a-t-il en effet affirmé, dans son compte-rendu quotidien. Et, apparemment, des drones kamikazes [également appelés « munitions rôdeuses » ou « munitions téléopérée »] seraient utilisés.

Du moins, c’est ce que suggèrent des photographies de débris d’un engin de modèle inconnu, publiées sur les réseaux sociaux par un officier d’une unité de génie de l’armée ukrainienne. « Avons repéré des drones kamikazes iraniens dans la région de Koupiansk, vraisemblement utilisé par les forces russes », a-t-il dit.

Sur un morceau de l’épave, on lit l’inscription « M214 – Геран-2 » [M214 Geran-2], ce qui semblerait être le nom de ce drone. Seulement, ces débris ressemblent à des composants d’un appareil de facture iranienne, en l’occurrence le Shahed 136, dont on ne sait que peu de choses, si ce n’est qu’il a très certainement été utilisé lors de l’attaque du pétrolier M/T Mercer Street, en juillet 2021 et que sa portée serait d’environ 2000 km [ce qui reste toutefois à confirmer].

En décembre 2021, le Corps des gardiens de la révolution iranien a diffusé une vidéo montrant la simulation d’une attaque de missiles et de drones contre le centre nucléaire israélien de Dimona. Et il dévoila, à cette occasion, un « lanceur de drones multiples » reposant sur le Shahed 136.

Quoi qu’il en soit, les débris de ce drones tendent à confirmer les affirmations des États-Unis, selon lesquelles la Russie aurait acheté des drones à l’Iran. « Nous avons des informations qui indiquent que le gouvernement iranien se prépare à remettre à la Russie plusieurs centaines de drones, y compris des drones d’attaque, de manière accélérée », avait ainsi résumé Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité national du président Biden.

D’ailleurs, le 9 septembre, le Trésor américain a annoncé des sanctions contre quatre entreprises iraniennes, accusées d’avoir livré de tels appareils aux forces russes, dont trois constructeurs [Paravar Pars, Design and Manufacturing of Aircraft Engines et Baharestan Kish Company] et Safiran Airport Services, soupçonnée d’avoir « coordonné les vols militaires russes entre l’Iran et la Russie, y compris ceux associés au transport de drones iraniens, de personnel et d’équipements associés de l’Iran vers la Russie ».

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