Des bombardiers russes sont entrés sans préavis dans la zone d’identification de défense aérienne de la Corée du Sud

Alors que, après une éclipse dues à des considérations diplomatiques et à la pandémis de covid-19, l’important exercice Ulchi Freedom Guardian vient d’être lancé par les forces américaines et sud-coréennes, Séoul a fait savoir, ce 23 août, que des avions militaires russes étaient entrés dans sa zone d’identification et de défense aérienne [ADIZ] sans s’être préalablement annoncés.

Aussi, la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] a répondu à cette incursion par une « action tactique ». En clair, elle a fait décoller des avions de chasse – a priori des F-16 – pour intercepter les appareils russes, dont le type n’a pas été précisé.

Pour rappel, l’ADIZ ne correpond pas à l’espace aérien d’un pays. Il s’agit d’une zone établie afin de permettre de demander aux aéronefs étrangers de d’identifier afin d’éviter tout incident potentiel. Ce qui n’est pas un garantie…

En 2019, la RoKAF avait procédé à des tirs de semonce afin de contraindre à faire demi-tour un avion russe de guet aérien A-50 « Mainstay » qui s’était aventuré dans l’espace aérien sud-coréen à la verticale des îles Dokdo [également revendiquées par le Japon, ndlr].

Quoi qu’il en soit, le ministère russe de la Défense a affirmé, plus tard, que deux bombardiers stratégiques Tu-95MS « Bear », escortés par des chasseurs Su-30SM, avaient été accompagnés par des F-16 sud-coréens au cours d’une mission menée au-dessus de la mer du Japon. Et de souligner que « tous les vols d’avions des forces aérospatiales russes sont effectués dans le strict respect des règles internationales ».

Certes, ce n’est donc pas la première fois que des avions militaires russes pénétrent dans l’ADIZ sud-coréenne [qui n’est d’ailleurs reconnue ni par Moscou, ni par Pékin, ndlr] et qu’ils sont interceptés par la RoKAF. Cela s’est d’ailleurs produit en mai dernier, avec une une formation comprenant des bombardiers H-6 chinois et des Tu-95 « Bear ». Il s’agissait de la première incursion de ce type depuis l’entrée en fonction du nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, très critrique à l’égard de l’invasion russe de l’Ukraine. Qui plus est, Séoul s’est joint aux sanctions occidentales visant Moscou.

Mais celle qui a été signalée ce 23 août survient une semaine après que la Russie et la Corée du Nord ont fait part de leur intention de renforcer leurs relations bilatérales dans un échange de lettres entre le président russe, Vladimir Poutine, et Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, ce dernier ayant insisté sur la nécessaire de faire « front commun » face aux « forces hostiles ».

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