L’US Air Force sélectionne cinq industriels pour développer le moteur de son futur avion de combat

Actuellement, le Pentagone finance le programme AETP [Adaptive Engine Transition Program] qui vise à mettre au point un moteur à cycle adaptatif [ACE] destiné aux avions de combat. Lancé en 2016, il a pour objectif de disposer d’un réacteur plus économique et offrant une gestion thermique « considérablement améliorée » afin de gagner en puissance. Ayant chacun été notifiés d’un contrat, GE Aviation et Pratt & Whitney ont respectivement développé les réacteurs XA100 et XA101.

Étant donné que le réacteur F-135 ne sera pas assez puissant pour la version Block 4 du chasseur-bombardier F-35, conçu par Lockheed-Martin, la question qui se pose outre-Atlantique est de savoir si un moteur à cycle adaptatif pourrait ou non le remplacer.

Sur ce point, les deux motoristes américains ne sont pas d’accord : GE Aviation pousse la candidature de son XA100 tandis que Pratt & Whitney assure que son F-135 Enhanced Engine Package ferait parfaitement l’affaire. Et d’expliquer qu’un moteur AETP ne pourrait pas, en l’état, s’adapter à la version STOVL [décollage court et atterrissage vertical] du F-35. Quoi qu’il en soit, le débat reste ouvert, comme l’a récemment indiqué John Sneden, un responsable de l’Air Force Life Cycle Management Center, à Air Force Magazine.

Cela étant, il a également indiqué que le programme AETP ne concernerait pas le Next Generation Air Dominance [NGAD], le projet d’avion de combat de 6e génération actuellement en cours.

En effet, l’US Air Force a l’intention de développer un nouveau type de propulsion dans le cadre du programme NGAP [pour « Next Generation Adaptive Propulsion »], lequel vise aussi à concevoir un réacteur à cycle adaptatif.

Le 19 août, celle-ci a attribué des contrats à livraison indéfinie et à quantité indéterminée, d’une valeur totale de 4,9 milliards de dollars, à cinq industriels [chacun devant recevoir 975 millions ndlr].

Si la présence de GE Aviation et de Pratt & Whitney est logique, en revanche, celle de Lockheed-Martin, Northrop Grumman et de Boeing est plus surprenante. Aussi, la nature des travaux qu’ils auront à effectuer n’est pas très claire, d’autant plus que l’avis publié par le Pentagone reprend les mêmes termes pour les cinq industriels désignés.

« Le contrat porte sur l’exécution de la phase de prototypage du programme ‘Next Generation Adaptive Propulsion’ et se concentre sur la fourniture de capacités pour des systèmes de propulsion destinés aux futures plates-formes du NGAD », y est-il en effet indiqué. Les travaux devront être terminés d’ici le 11 juillet 2032.

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