General Atomics a obtenu un contrat pour adapter ses catapultes électromagnétiques au futur porte-avions français

Le 19 août, le Pentagone a annoncé qu’il venait de notifier un contrat d’une valeur de près de 9 millions d’euros à General Atomics pour le développement de catapultes électromagnétiques [EMALS – ElectroMagnetic Aircraft Launching System] et d’un dispositif pour la récupération des aéronefs de type AAG [Advanced Arresting Gear] destinés au porte-avions de nouvelle génération [PANG] français, lequel fait actuellement toujours l’objet d’études de conception.

Ce contrat « prévoit le développement d’un sous-système à deux ou trois moteurs de lancement et d’une configuration sur mesure de deux groupes de stockage d’énergie pour le système de lancement électromagnétique des aéronefs ainsi que celui d’une configuration d’un dispositif d’arrêt avancé à trois brins et six absorbeurs d’énergie compatibles avec le futur porte-avions français », indique l’avis publié par le Pentagone.

Pour rappel, un catapulte électromagnétique fonctionne avec un moteur linéaire à induction électromagnétique [LIM], dont l’alimentation est ajustée à la masse de l’appareil devant être lancé. Il génère un champ magnétique mettant en mouvement un chariot mobile sur lequel est fixé l’aéronef à catapulter. Une importante quantité d’énergie électrique est ainsi consommée en quelques secondes… Aussi, pour répondre à la demande, le système EMALS utilise des volants d’inertie, qui peuvent stocker chacun jusqu’à 100 mégajoules et être rechargés en moins d’une minute.

De telles catapultes présentent plusieurs avantages par rapport à celles à vapeur : les contraintes physiques sur les cellules des avions sont moindres, le rendement énergétique et optimisé, elles produisent moins de nuisances sonores et leur maintenance est plus facile.

A priori, et à en juger l’avis publié par le Pentagone, le nombre de catapultes électromagnétiques devant équiper le futur porte-avions français n’est pas encore arrêté.

En effet, initialement, il était question de doter le PA NG avec deux EMALS. Mais, en avril, la Marine nationale a diffusé une vidéo suggérant qu’une configuration avec trois catapultes était envisagée.

Pour rappel, n’ayant pas la capacité industrielle de produire ses propres catapultes [qu’elles soient à vapeur ou électromagnétiques], la France s’est tournée vers les États-Unis afin de s’en procurer pour le PA NG.

En décembre 2021, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargée des exportations d’équipements militaires américains dans le cadre de la procédure dite des Foreign Military Sales [FMS], a donné son feu vert à la vente potentielle de deux catapultes EMALS et d’un dispositif AAG à la France, pour un montant alors évalué à 1,321 milliard de dollars [soit 1,17 milliard d’euros à l’époque].

En fonction de l’évolution du taux de change, la facture pourrait être plus ou moins salée… l’euro ayant atteint, le 13 juillet dernier et pour la première fois depuis 2002, la parité avec le dollar. La dépréciation de la monnaie européenne s’est accélérée depuis le début de cette année, notamment avec la guerre en Ukraine.

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