La Pologne va se procurer 116 chars Abrams d’occasion auprès des États-Unis

En avril, la Pologne a signé une commande de 250 chars américains M1A2 SEPv3 Abrams pour environ cinq milliards de dollars. Et, dans le même temps, elle a livré à l’Ukraine un nombre significatif de chars T-72, hérités de la période soviétique [il est question de 200 exemplaires]. Seulement, cette aide fournie à Kiev a provoqué une rupture temporaire de capacité, en partie comblée par le déploiement sur sol polonais d’un escadron de Challengers 2 britanniques.

Cela étant, Varsovie cherche à se procurer – en vain pour le moment – de chars Leopard 2, que son armée utilise déjà. Et il est aussi question d’une acquisition de chars sud-coréens K2PL « Black Panther » dans le cadre du programme Wilk, qui vise à remplacer les PT-91 Twardy [une version modernisée du T-72, ndlr], dont une rumeur affirme qu’ils pourraient à leur tour prendre le chemin de l’Ukraine.

Quoi qu’il en soit, remplacer les chars fournis à l’armée ukrainienne prendra du temps. Et, au regard du contexte actuel, Varsovie n’en a pas à perdre… L’acquisition éventuelle de K2PL « Black Panther » n’a pas encore été confirmée et la commande des 250 M1A2 SEPv3 Abrams ne sera pas totalement honorée, au mieux, d’ici 2026, même si 28 premiers exemplaires doivent être livrés à la 18e Division mécanisée polonaise dès cette année.

Pour accélérer le renouvellement capacitaire de l’armée polonaise en matière de chars de combat, Varsovie a l’intention de se procurer une centaine d’Abrams d’occasion auprès des forces américaines. Telle est l’annonce faite le 15 juillet par Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense.

« Nous avons conclu un contrat avec les États-Unis concernant l’achat à des conditions préférentielles de 116 chars Abrams d’occasion », a en effet affirmé M. Blaszczak, lors d’un entretien accordé à la chaîne publique TVP Info. De quoi « renforcer considérablement » la défense polonaise, a-t-il ajouté, sans préciser le coût de cet acquisition.

Il est probable que les chars en question, qui seraient livrés en 2023 pour remplacer les T-72 cédés à l’Ukraine, soient des M1A1 Abrams récemment retirés du service par l’US Marine Corps [non sans polémique…]. Or, ces engins ne sont pas les mêmes que ceux de l’US Army [qui dispose de M1A2], qui devait d’ailleurs les récupérer.

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