Le futur véhicule fardier des troupes aéroportées et des forces spéciales qualifié par la Direction générale de l’armement

En octobre 2017, la Direction générale de l’armement [DGA] annonça qu’elle avait retenu l’entreprise française UNAC pour le développement et la livraison de véhicules tout-terrain de type fardier, avec 172 remorques, pour un montant de 44 millions d’euros.

Il s’agissait alors de répondre à un besoin exprimé par les forces spéciales et les troupes aéroportées [TAP], qui cherchaient un petit véhicule de transport rustique, pouvant être à la fois aérotransportable, aérolargable et héliportable. Et cela afin de permettre aux commandos et autres parachutistes de se déplacer rapidement avec leur matériel [soit une charge de 50 kg, hors armement et équipement de protection] après avoir été largués [ou déposés] à une distance de sécurité par rapport à leur zone d’intervention.

Encore en développement au moment de la commande de la DGA, le RIDER [Rapide Intervention Droppable Equipment for Raiders] devait commencer à entrer en dotation en 2021, avec soixante exemplaires livrés à cette échéance. Et la totalité de la commande aurait dû être exécutée avant 2025. Mais comme le très attendu « Système de mise à terre des chuteurs opérationnels » [SMTCOPS], commandé à la même époque auprès de Zodiac Aerosafety Systems, le programme a pris du retard.

Cela étant, le 15 juin, la DGA a annoncé qu’elle venait de prononcer la qualification du RIDER après une campagne de tests menée par ses centres d’expertise et d’essais, en relation avec la Section technique de l’armée de Terre [STAT], dans des conditions réprésentatives des « divers théâtres d’opérations où sont couramment déployées les unités combattantes qui recevront ce véhicule ». Les essais de mobilité ont ainsi eu lieu dans le « sable de Biscarrosse, dans la boue de Fontevraud et la rocaille de Canjuers ».

Dans le dossier de presse qu’elle a diffusé pour l’édition 2022 du salon de l’armement terrestre EuroSatory, la DGA met en avant la « rusticité » du RIDER, lequel « n’a acune électronique, ce qui le rend facilement et rapidement réparable en cas de panne pendant une opération ».

D’une masse de 2 tonnes, ce véhicule fardier dispose « d’une forte capacité de franchissement ainsi que de déplacement sur des terrains inaccessibles aux 4×4 classiques’, souligne encore la DGA. En outre, pouvant être armé de deux mitrailleuses de 7,62 mm, il est en mesure de tracter un mortier de 120 mm ou transporter une charge de 400 kg avec sa remorque. S’il a été conçu pour permettre aux parachutistes et autres commandos de se déplacer plus aisément, le RIDER peut être utilisé pour d’autres tâches, comme par exemple la reconnaissance ou encore l’évacuation de blessés.

Normalement, les huit premiers RIDER seront livrés d’ici la fin de cette année. Les livraisons des autres exemplaires s’étaleront jusqu’en 2030. Les forces spéciales en recevront 120, les régiments de la 11e Brigade parachutiste [BP] devant se partager les 180 restants.

Photo : UNAC

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