Otan : L’Allemagne envisage de déployer une brigade « robuste » en Lituanie

Nation-cadre du bataillon multinational déployé en Lituanie au titre de la Présence avancée renforcée de l’Otan [eFP], l’Allemagne fit part de son intention de renforcer son contingent en portant son effectif de 500 à 850 soldats tout en mettant l’accent dans le domaines de l’artillerie, de reconnaissance et du combat NRBC [nucléaire, radiologique, biologique et chimique] quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Depuis, et avec les mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental face à la menace russe, la Bundeswehr a encore accru sa présence en Lituanie, fournissant environ 62% des 1600 soldats du groupement tactique qu’elle dirige. Mais ce n’est a priori pas fini…

En effet, ce 7 juin, à l’occasion d’un déplacement à Vilnius, où il a rencontré le président lituanien, Gitanas Nauseda, ainsi que les chefs des gouvernement letton et estonien, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a indiqué que l’Allemagne est prête à « renforcer » son « engagement » et « à le faire évoluer vers une brigade robuste ». Et d’ajouter : « Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan ».

Cela étant, M. Scholz n’a pas précisé ce qu’il entendait par « brigade robuste »… Mais d’après l’agence Reuters, des sources gouvernementales allemandes ont affirmé que Berlin a l’intention de tenir une brigade prête au combat qui, forte de 3000 à 5000 hommes, serait susceptible d’être envoyée rapidement en Lituanie si nécessaire.

Il pourrait s’agir de la Panzerlehrbrigade 9 [brigade blindée] ou bien de la Panzergrenadierbrigade 37, qui formera l’ossature de la Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation [VJTF] de l’Otan en 2023. Mais dans un premier temps, il est question de porter le contingent allemand en Lituanie à 1500 soldats.

Pour rappel, la Lituanie occupe une place stratégique pour la défense du passage de Suwalki, qui est le seul accès terrestre des pays baltes a reste de l’Union européenne et de l’Otan. Celui-ci est coincé entre l’enclave russe [par ailleurs fortement militarisée] de Kaliningrad et la Biélorussie.

Photo : Bundeswehr/Sébastien Wilke

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