Un MiG-21 LanceR et un hélicoptère Puma des forces aériennes roumaines se sont écrasés près de la mer Noire

La journée du 2 mars a été particulièrement tragique pour la force aérienne roumaine [Forțele Aeriene Române – FAR], qui a perdu deux aéronefs en l’espace de quelques minutes dans le comté de Constanța, situé sur les rives de la mer Noire, dans le sud-est de la Roumanie.

Ainsi, peu après avoir décollé de la base aérienne « Gheorghe Mociorniță », implantée près de la localité de Borcea, un avion de combat MiG-21 LanceR, piloté par le capitaine Costinel Iosif Niţă, a disparu des écrans radar, vers 20h00, alors qu’il volait en patrouille avec un autre appareil dans un secteur situé entre Cogealac et Gira Dobrogei.

Immédiatement, un hélicoptère IAR 330 Puma a décollé de la base aérienne « Mihail-Kogalniceanu », près de Constanța, pour tenter de retrouver le MiG-21 LanceR disparu ainsi que son pilote. Malheureusement, il s’est écrasé à son tour quelques minutes après son décollage. Arrivés sur les lieux de l’accident, les sauveteurs n’ont pu que constater le décès des sept militaires qui se trouvaient à son bord.

Quant au MiG-21 disparu, son épave a fini par être localisée un peu plus tard, une zone inhabitée. Son pilote « a été retrouvé mort », a indiqué le ministère roumain de la Défense, dans un communiqué publié durant la nuit.

Tant que la lumière sur ces deux accidents n’aura pas été faite, les MiG-21 LanceR et les IAR 330 Puma seront cloués au sol. « Une commission de l’état-major de la FAR et du parquet militaire auprès du tribunal militaire de Constanța continuent d’enquêter sur les circonstances » de ces drames, a précisé le ministère roumain de la Défense.

Selon le porte-parole de ce dernier, le général Constantin Spanu, il est encore « prématuré de discuter des causes de l’accident. Et d’ajouter : « La météo était défavorable mais nous ne pouvons pas faire de commentaire à ce stade ».

Pour rappel, le MiG-21 LanceRest un avion de combat d’origine soviétique dont la conception remonte aux années 1950. Mis au standard de l’Otan après avoir été modernisé par Israel Aircraft Industries et Elbit [avec l’ajout d’un radar EL/M-2032, d’un collimateur à tête haute], il constitue l’épine dorsale de l’aviation de combat roumaine qui en aligne encore une vingtaine d’exemplaires. Il doit être progressivement remplacé par des F-16 d’occasion.

Par ailleurs, la FAR dispose d’une cinquantaine d’hélicoptères IAR-330 Puma. De conception française, ils ont tous en produits sous licence, en Roumanie, à partir de 1974, dans le cadre d’une coopération assez inédite entre un pays appartenant alors au bloc communiste et un membre de l’Otan.

Photo : Forțele Aeriene Române

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