Les Émirats arabes unis vont commander 12 avions d’entraînement supersoniques chinois Hongdu L-15

Actuellement, la force aérienne des Émirats arabes unis dispose d’une flotte d’avions d’entraînement avancé reposant sur autant de BAe Hawk que d’Aermacchi MB-339. Ces appareils étant désormais anciens, il est donc question de les remplacer. Pour cela, Abu Dhabi aurait pu privilégier le Hawk AJT [Advanced Jet Trainer] britannique, comme le Qatar, le M-346 italien, le T-7 Red Hawk de Boeing et de Saab, ou bien encore le F/A-50 Golden Eagle du sud-coréen KAI. Finalement, c’est une solution chinoise qui a été retenue.

En effet, ce 23 février, le ministère émirati de la Défense a fait part de son intention de commander 12 avions d’entraînement Hongdu L-15 « Falcon » auprès de la China National Aero-Technology Import & Export Corporation [CATIC]. Une option pour 36 appareils supplémentaires pourrait être levée à l’avenir.

« Nous avons atteint la phase finale de nos discussions avec la partie chinoise. Le contrat final sera bientôt signé », a précisé Tareq Abdelrahim Al-Houssani, le Pdg de Tawazun, l’autorité émiratie chargée des acquisitions dans les domaines de la défense et la sécurité. Et de se dire « convaincu » que CATIC dispose des « technologies de pointe qui bénéficient d’avantages concurrentiels au niveau mondial ».

Le L-15 « Falcon » est l’autre nom de l’avion d’entraînement JL-10, lequel a effectué son vol inaugural en 2006. Propulsé initialement par deux réacteurs à double flux à postcombustion Ivchenko-Progress AI-222K-25 [remplacés depuis par deux WS-17 Mishan], cet appareil est capable de voler à la vitesse de Mach 1,4, la l’altitude maximale de 16’000 mètres. Équipé d’un radar à antenne à balayage électronique passive [PESA], il peut se décliner en avion d’attaque léger. En service au sein de l’Armée populaire de libération [APL], il a été vendu à la Zambie [six exemplaires] ainsi que, dit-on, à l’Éthiopie.

L’annonce faite Abu Dhabi survient alors que les États-Unis ont déployé des avions de supériorité aérienne de 5e génération F-22A Raptor aux Émirats arabes unis, afin de contrer les attaques lancées depuis le Yémen par les rebelles Houthis… et après la commande 80 chasseurs-bombardiers Rafale auprès de la France.

Cela étant, a précisé le ministère émirati de la Défense, ce choix en faveur du L-15 chinois entre dans le cadre des « efforts de diversification et de modernisation » de ses forces armées. Et de souligner qu’il « continuera à travailler avec ses partenaires stratégiques pour développer les capacités de défense » des Émirats.

En outre, en décembre, Abu Dhabi a également fait savoir que les discussions concernant l’achat de 50 avions F-35A auprès de Lockheed-Martin étaient suspendues, estimant que les États-Unis mettaient des conditions trop strictes, en particulier au sujet de l’implication de l’équipementier chinois Huawei dans le réseau 5G émirati.

Probalement que la Russie essaiera de pousser la candidature de son Su-75 « Checkmate », qui se veut le concurrent direct du F-35A américain, tout en étant beaucoup plus abordable [selon son constructeur]. Mais il se pourrait également que le Chine en fasse autant, avec le FC-31 « Gyrfalcon », qui est désormais officiellement proposé à l’exportation.

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